C'est une lapalissade que de dire que notre environnement se porte mal. Tout un chacun a constaté que nos rues, nos cités croulent sous des tas d'ordures, que les éboueurs peinent à dégager. Les autorités communales jettent la balle aux citoyens et ces derniers accusent la municipalité de négligence. «Nous sommes tous responsables de cet état de fait», fulmine un habitant de Aïn Beïda, rencontré dans une rue commerçante. Du côté de l'APC c'est un autre son de cloche. Un cadre nous dit que les citoyens ne respectent pas les horaires du dépôt des ordures dans les bennes destinées à cet usage. Après le passage des éboueurs, des citoyens reviennent à la charge pour se débarrasser de leurs détritus. Pis encore, il y en a qui jettent leurs gravats après construction sur des espaces proches de la ville. L'exemple de la décharge à proximité du stade semi-olympique est édifiant à cet égard.Des tonnes de gravats sont jetées pêle-mêle aux abords de l'enceinte du stade sans que personne n'y trouve à redire. Les autres localités de la wilaya souffrent elles aussi de problèmes liés à l'insalubrité des espaces publics ; des vides sanitaires des blocs d'habitations sont remplis d'eaux usées et dégageant des odeurs nauséabondes. L'intervention des agents de l'office national de l'assainissement (ONA) ne parvient pas à juguler ce phénomène qui nuit grandement à la santé et au bien-être du citoyen. Par ailleurs, la prolifération du béton a réduit drastiquement les espaces censés abriter des jardins publics ou des places de détente. Les jardins publics dans la wilaya d'Oum El Bouaghi se comptent sur les doigts d'une seule main. Et quand ils existent, ils sont soit mal entretenus, soit livrés à eux-mêmes. Pourtant des membres d'associations écologiques se démènent comme des diables pour reconstituer le parc arboricole de la région. Il y en a même une (il s'agit de ADDEM, une association écologique militante) qui a organisé plus d'une campagne de reboisement pour réhabiliter les espaces verts et instaurer une tradition environnementale au profit des jeunes. Dans cette optique justement, beaucoup préconisent qu'il appartient à la famille et à l'école de cultiver chez les jeunes l'amour de la nature et des bienfaits qu'elle nous procure. Toute une pédagogie en somme à mettre en oeuvre!