En effet, ces actes d'incivisme s'expliquent par les mauvaises habitudes et les comportements abusifs envers les autres,dont l'insalubrité constitue un problème majeur. «L'insalubrité a gangréné les rues et les quartiers populaires notamment dela capitale. Je dirai que cette dernière commence sérieusement à gâcher le quotidien des habitants», nous dit Amer, un jeune homme, rencontré à Bab El Oued. Et d'enchaîner : «Circuler à Alger est devanu un calvaire, là où on passe, les actes d'incivisme se produisent : saleté partout, abondon des sachets en plastique, fumée dégagée par les voitures, des cris partout...», dit-il. Son ami Amine, âgé de 30 ans, estime que l'insalubrité progrèsse de manière considérable. «L'incivisme des citoyens ne fait qu'empirer la situation, et personne ne peut nier, aujourd'hui, cette triste réalité», ajoutant que «les gens ne soucient pas des autres en prenant l'exemple des commerçants qui jettent leurs ordures un peu partout, l'essentiel pour eux c'est de vendre et de gagner». Le même constat pour Wahiba, une jeune dame, rencontrée aux Trois Horloges à Beb El Oued. Elle estime que le citoyen ne fait qu'accroître la saleté dans les quartiers. «La plupart de nos quartiers sont transformés en un festival de désordres, il y a la saleté partout, des poubelles engorgées d'ordures parfois inclinées et fouillies par des intrus. Il y a un usage abusif des véhicules qui dégagent des fumées noirâtres empoisonnant le vie des citoyens. Circuler à Alger est devenu un calvaire dans certains quartiers, et ces derniers manquent de places de stationnement pour les voitures», déplore t-elle. L'air agacé, Omar, un employeur dans une entreprise privée, rencontré à Hussein Dey, exprime son inquiétude envers cette situation : «Les citoyens jettent leurs ordures dans les poubelles publiques tout au long de la journée, et ils ne respectent pas les horaires de ramassage. Il n'ya pas un coin de la ville qui ne ressemble pas à une décharge publique», a t-il indiqué. Même constat pour la plupart de nos jardins publics qui sont censés être des espaces de détente mais ils sont malheureusement transformés en lieux de débauche et d'incivisme.» «Les jardins publics sont transformés en un foyer de délinquants car il est impossible de se promener seul ou de se balader en famille dans un espace public car on risque d'être entouré par une bande de jeunes délinquants», nous dira Samir, rencontré deavent un jardin public à Alger. Et de signaler que la plupart de ces espaces publics sont carrément détériorés,envahis par des personnes inconnues, qui se débarassent de leurs ordures. C'est une catastrophe !» Violance et vulgarité... actes dramatiques d'incivisme La violence est la vulgarité sont constatés aujourd'hui comme des actes les plus pratiqués par beaucoup de jeunes et moins jeunes qui essayent à chaque fois d'utiliser des mots obscènes dans les rues pour aborder leurs discussions. «Franchement, ça devient dur de se balader en famille dans les rue de la capitale, car on risque d'entendre des grossièretés», nous lance une jeune fille, croisée à la rue Larbi-Ben M'hidi à Alger. Et d'enchaîner: «La rue est un endroit commun dans lequel les gens doivent se respecter», a-t-elle précisée. De son côté, Boualem, un jeune homme, estime qu'il rencontre ce genre de comportemment violents dans les stations de bus, à la rue et même dans les marchés. Ces lieux sont devenus des endroits de règlement de comptes pour ces jeunes délinquants en se bagarrant ou disant des mots obscènes sans prendre compte des autres, et cela semble anormal», réplique-t-il.