C'est un bilan sans concession que vient de livrer la direction du port de Mostaganem en rendant publics les mouvements des navires chargés de débarquer la semence de pomme de terre dont dépend le pays. Ce bilan donne des indications précises sur cette activité, d'autant qu'il est admis qu'au moins 80% de la semence importée transite par le port de Mostaganem. Comparativement à la saison écoulée, durant laquelle plus de 165 000 tonnes ont été importées – dont 120 000 tonnes ont transité par le port de Mostaganem –, la baisse paraît importante. Pour cette année, ce sont 76 000 tonnes qui ont transité par le port de Mostaganem. Le nombre de navires chargés de la précieuse semence de pomme de terre ayant fait escale au port de Mostaganem, entre le mois de novembre 2013 et le mois de février 2014, s'élève à seulement 27 navires, soit 40% de moins que lors de la campagne précédente au cours de laquelle 44 navires s'étaient relayés. De leurs côtés, les services publics en charge de l'application de la réglementation spécifique aux frontières ont effectué 48 interventions pour ce qui est des services relevant de la DCP. En ce qui concerne les services de la protection des végétaux, ce sont pas moins de 900 échantillons qui ont été prélevés aux fins d'analyse. L'opération d'importation de pomme de terre de semence de la campagne 2013/2014 s'est déroulée dans de bien meilleures conditions que l'année dernière. Il reste que, parfois, des conditions climatiques exceptionnelles obligent les cargos à prolonger les attentes en rade, engendrant des surcoûts malencontreux. La seule mauvaise note étant les attentes sur rade des navires : elles sont dues à la consignation élevée du port suite aux mauvaises conditions météorologiques. Cette fluctuation dans la filière constitue un précieux indicateur pour de nombreux partenaires qui lorgnent sur le marché algérien de la semence, mais également chez les opérateurs économiques qui n'hésitent plus à venir faire leurs courses dans les champs de patates d'Algérie, dont le produit tend à se frayer un passage parmi les fournisseurs traditionnels de l'UE, tels qu'Israël et l'Egypte.