L'assassinat, mercredi dernier, à l'arme blanche d'une fille âgée de 22 ans a plongé la ville de Bouira dans la stupeur et la consternation. Son corps lardé de coups de couteau (on en a relevé 15) a été retrouvé mercredi vers 16 h 30 au bord de l'autoroute, à hauteur du pont qui enjambe la RN 18 reliant Bouira à Aïn Bessem. En plus de la quinzaine de coups de couteau portés au dos, au ventre et à la poitrine, la victime a eu la gorge tranchée. Des griffures sur le visage témoignaient des violences sexuelles qu'elle a eu à subir de la part d'au moins un de ses agresseurs. L'examen, selon notre source, a permis de montrer que la jeune fille a été déshonorée avant d'être assassinée. L'enquête confiée à la gendarmerie a été compliquée par l'absence de papiers sur la jeune fille. Il a fallu attendre que sa famille, qui habite les 140 Logements à Bouira, se manifeste pour que la victime, dont le corps reposait à la morgue, soit identifiée. Reste à découvrir les assassins. La piste des enquêteurs s'oriente, selon notre source, vers au moins deux suspects. La découverte près du corps de bouteilles de boissons alcoolisées peut constituer un indice non négligeable avec les griffures sur le visage de la victime. A moins qu'il ne s'agisse d'indices trompeurs introduits sur les lieux du crime pour fausser toute piste . D'après une autre source, tout aussi crédible, la jeune fille a été vue peu avant sa mort en discussion violente avec quatre individus qui l'ont obligée à les suivre et à monter avec eux dans une voiture.
