Quelque quarante taxieurs de la ligne Tiaret-Mechraa-Sfa ont réinvesti, dimanche dernier, les principales artères du rond-point et la rue Moulay Nadjem, en face de l'ex-école communale de théâtre, pour «protester contre la concurrence déloyale que leur imposent les clandestins» alors qu'ils avaient consenti, il y a une année de cela à aller s'installer dans une aire aménagée, route de Frenda, avec leurs compères de la ligne Tiaret-Tagdempt. «Nous en avons marre de cette situation», ont déclaré, unanimes, les chauffeurs de taxi avec lesquels on a eu à discuter. Nos interlocuteurs disent que même les clients rechignent à venir prendre une place au sein de cette gare isolée, de crainte de l'insécurité qui règne dans les alentours. Après un piquet de grève, un officier de police a tenté de raisonner les protestataires en invoquant «l'impossibilité de dialoguer du fait de l'inexistence d'un syndicat à même de les représenter». Après bien de palabres, ils ont fini par quitter les lieux en promettant d'y revenir une fois organisés dans un syndicat. «La problématique des aires de stationnement ne semble pas avoir trouvé une solution à Tiaret, du fait de la non-implication des concernés dans la prise de décision du choix des sites», d'une part, et du retard pris par la réalisation d'une gare intermodale, de l'autre.