Les délais sont respectés et la première voiture montée en Algérie sortira bien début novembre 2014 de l'usine de la société Renault Algérie Production (RAP) de Oued Tlélat. C'est ce qu'a confirmé le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalam Bouchouareb, en visite de travail hier à Oran. Le site d'implantation de ce complexe industriel a été la première étape de son périple, ce qui lui a permis de constater de visu l'avancement du projet. L'atelier de formation, une véritable chaîne de montage de dimension réduite, est déjà opérationnel et l'espace de montage proprement dit est en phase d'aménagement. Mais «tout sera prêt dans les délais», indique Bernard Sonelec, PDG de RAP qui annonce que «la zone de formation située à l'intérieur de l'usine occupe déjà 140 personnes et les chefs d'atelier et d'unité sont capables de monter une voiture». Dans quelques jours les premiers ouvriers entreront en scène et seront initiés à leur tâche par ces mêmes cadres déjà formés. La production passera graduellement de 25 000 à 75 000 puis à 150 000 véhicules par an, pour un effectif de 15 000 employés. Des extensions sont prévues et les responsables comptent également sur le réseau de sous-traitance, qui est aussi en train de se mettre en place de manière graduelle. «Un chemin difficile», précise Bernard Sonelec. Ajoutant : «En collaboration avec le partenaire SNVI, quelques sous-traitants sont déjà identifiés avec une priorité accordée à la fabrication de pièces en plastique.» On en connaît au moins un, qui a d'ailleurs été visité par la délégation ministérielle. Il s'agit de l'entreprise Joktal, implantée dans la même localité, spécialisée dans la fabrication de seaux en plastique, mais qui est en mesure de répondre à la demande de Renault pour au moins trois pièces. Evidemment, les chaînes sont aujourd'hui automatisées, d'où la mise en place d'un service informatique dirigé actuellement par Ramine Rahbari, à la tête d'une équipe de 8 personnes à laquelle il faut ajouter trois sous-traitants. Le centre de formation professionnelle et d'apprentissage de Oued Tlélat est dédié aux spécialités de la sous-traitance avec des ateliers réservés exclusivement à l'industrie automobile. Depuis 2013, 14 millions de dinars ont été investis pour le rendre opérationnel et si, aujourd'hui, il s'occupe de la formation préliminaire (la formation se poursuit sur site) pour le compte de Renault, demain sa vocation s'étendra pour concerner tous les projets de l'industrie mécanique initiés à Tiaret, Rouiba et Constantine. Le nouveau parc industriel de Béthioua va, par ailleurs, accueillir d'autres projets destinés initialement pour Oued Tlélat, une localité dont on veut finalement préserver un certain cachet agricole.