38 films seront en compétition pour la deuxième édition du Festival d'Alger du cinéma maghrébin. La deuxième édition du Festival d'Alger du cinéma maghrébin se tiendra du 4 au 11 juin prochain à la salle El Mougar et à la Cinémathèque d'Alger. Un large aperçu du programme a été dévoilé, hier matin, lors d'une conférence de presse animée à la salle El Mougar par certains membres du commissariat. D'emblée, le commissaire du festival, Abdelkrim Aït Oumeziane, a tenu à préciser que la date du festival a été décalée à juin en raison de la saturation des événements artistiques en novembre. Le festival en question s'assigne plusieurs objectifs dont, entre autres, faire connaître au public algérien les meilleures productions du cinéma maghrébin et de promouvoir la coproduction et la distribution des films maghrébins dans l'espace du Maghreb, c'est du moins ce qu'a déclaré le commissaire du festival. Le comité de visionnage et de sélection après avoir passé 58 films n'en a retenu que 38 dans les trois catégories en compétition, dont 11 longs métrages, 17 courts métrages et 10 documentaires. Au total, 11 films algériens, 11 marocains, 12 tunisiens, deux films mauritaniens et deux autres libyens seront en lice pour décrocher l'«Amayas d'or» (léopard en langue amazighe). Mieux encore, dix-neuf avant-premières Maghreb seront à l'honneur. Parmi ces derniers figurent, entre autres, le long métrage algérien Révolution Zendj de Tariq Teguia (Algérie, France, Liban et Qatar) et le long métrage tunisien Eziara ou Lune noire de Nawefel Saheb-Ettaba (Tunisie, Algérie, Maroc). Les langues des œuvres admises au festival sont l'arabe et le tamazigh. On signale également que seules les productions réalisées durant les deux dernières années précédant la tenue du festival par des cinéastes issus des pays du Maghreb sont acceptées en compétition. La période de production retenue pour la première édition du festival concernera les années 2011-2012 et 2013. Dans la section courts métrages du festival, Passage à niveau, réalisé par Anis Djaâd et Maktoub, de Lamia Brahimi Belhadj seront présentés au grand public. Parmi les documentaires qui ont été sélectionnés dans le cadre du festival, les cinéphiles pourront découvrir Khadda, le signe et l'olivier, de Jaoudet Gassoumaé et Mouloud Gaïd, la nuit coloniale, de Rezika Mokrani. Cette année, aucun hommage ne sera rendu durant le festival. Le commissaire s'en défend en disant que le meilleur hommage qu'on puisse rendre à une personne c'est durant son vivant. Outre les projections de longs métrages, courts et documentaires, le programme du festival comprend l'organisation de deux tables rondes et d'un atelier d'écriture. La première table ronde intitulée «L'image du Maghrébin dans le cinéma en France et en Europe» sera modérée par l'universitaire Fadhéla Méhal. La deuxième conférence portant sur la thématique «Quelles sont les tendances actuelles dans l'écriture du scénario au Maghreb ?» sera, quant à elle, modérée par le cinéaste et universitaire Tahar Boukella. L'atelier d'écriture de scénario sera encadré par le réalisateur tunisien Mahmoud Ben Mahmoud. Il est à noter que l'entrée sera gratuite aux potentiels intéressés et que des séances de projection en plein air seront également proposées sur la placette de la Grande Poste. Le film Fadhma N'Soumer de Belkacem Hadjadj ouvrira le festival en hors compétition.