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Aujourd'hui, la plupart des architectes algériens revendiquent son influence
Myriam Maachi-Maiza. Architecte et enseignante à l'université de Béchar
Publié dans El Watan le 30 - 05 - 2014


-En quoi Fernand Pouillon a été un précurseur ?
Cette architecture faite de rues, ruelles, places, portes, perspectives, traitements des sols, façades est une nouvelle vision à son époque, elle s'appellera plus tard «L'architecture urbaine». Hélas ! seule l'école italienne à travers la «Tendenza» reconnaîtra en lui un précurseur. Il était également un précurseur du développement durable à travers l'utilisation de matériaux locaux, une main-d'œuvre locale et de l'artisanat local.
Comment qualifierez-vous son œuvre architecturale en Algérie ? (moderne et classique)
Ce serait réduire l'œuvre de Fernand Pouillon que de vouloir la classer. Il a produit une architecture multiculturelle et méditerranéenne. Les réalisations des années cinquante sont plutôt empreintes d'un classicisme monumental par l'ordonnancement des façades, l'emploi de la pierre de taille et par son système constructif. Mais elles présentent aussi une certaine urbanité, inexistante dans les HLM de l'époque. Celle-ci se traduit par la création d'équipements intégrés à l'habitat : une école, des commerces autour de la place Diar Es Saâda, un marché, une mosquée, un téléphérique à Diar El Mahçoul…
-Il a construit énormément de logements sociaux (cité Climat de France, Diar El Mahçoul, Diar Es Saâda). Quelle est la particularité de ces constructions ?
De l'urbanité avant tout et de l'originalité. Il a apporté également un confort visuel aux habitants des logements sociaux à travers les vues panoramiques sur la mer. La qualité des ses constructions réside dans la maîtrise du détail. Dans la cité de Diar El Mahçoul, des sculptures, des fontaines ponctuent la composition. A Diar Es Saada, l'architecte réalise un jardin, en plantant des palmiers adultes. La vie quotidienne est au centre des préoccupations avec la création d'équipements de proximité (marchés, écoles, mosquée).
-En quoi l'architecture de Pouillon a influencé le tissu urbain algérien ?
Il a changé le paysage d'Alger puisque certaines des cités occupent des lignes de crêtes telles que Diar El Mahçoul ou Diar Es Saâda. Quant à Climat de France, les importants terrassements font de cette cité, un exemple exceptionnel en matière de drainage à l'échelle urbaine, un savoir-faire indéniable qui propose de nombreuses solutions.
-A-t-il fait des émules au sein des architectes algériens ?
Après avoir été proscrit, Fernand Pouillon sort peu à peu de l'oubli. En 1982, il reçoit un prix à la Biennale de Venise avec Hassan Fathy et Louis Khan. En France, on essaie de le réhabiliter, mais le mal est fait. En Algérie, pour avoir été proche du pouvoir, Fernand Pouillon s'est marginalisé, mais aujourd'hui, la plupart des architectes algériens revendiquent son influence.
-Le temps a-t-il eu un impact sur ses constructions en Algérie ?
Certains projets ont bien tenu avec le temps, par exemple Diar El Mahçoul et Diar Es Saâda. Les cités sont construites en pierre de taille, un matériau noble et pérenne. Les espaces urbains ont été conçus et réalisés avec soin. Grâce à l'initiative des habitants, le jardin de Diar Es Saâda a été restauré. D'autres ont moins résisté tels que la cité Climat de France et de nombreux hôtels comme El Mordajne, le village de Sidi Fredj, les Sables d'or et les villages de Tipasa.


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