Le quartier de Boughoufala, un des plus peuplés de la ville de Ouargla, est en passe de devenir « Boupoubala » aux dires de ses habitants tant les ordures ménagères tardent à y être enlevées. « Si on ironise sur un sujet aussi délicat que la situation catastrophique de l'hygiène du milieu, c'est que les choses se sont trop dégradées depuis le début de l'été. Il y va de notre santé », dira une propriétaire. C'est surtout les quartiers dits pauvres de la ville de Ouargla qui sont boudés par les bennes à ordures, notent les habitants. Et alors que les quartiers en façade sont déchargés régulièrement tous les jours, Sidi Boughoufala, pour ne citer que ce quartier dont les habitants se plaignent aujourd'hui, attend le passage hebdomadaire des camions communaux. en hiver c'était les lundi, et depuis le début du mois de juin c'est selon. Parfois le mardi. Sinon, c'est un autre jour ouvrable, car les jeudi et vendredi sont évidemment hors calendrier. En ces mois d'été particulièrement chauds « on se retrouve avec des poubelles envahies par les chats et infestées de toutes sortes de bestioles », dira l'un des habitants. De peur des scorpions notamment, les habitants de ce quartier ne manquent pas de recourir un jour sur deux à l'incinération des détritus sur site dans une ultime tentative de se débarrasser des émanations plus persistantes avec l'ensoleillement quasi permanent. Il va sans dire que le volume de ces ordures dérange le quotidien des enfants en congé et perpétuellement dans la rue par ennui. Les habitants précisent que des SOS ont vainement été lancés à la commune par le biais du président du comité de quartier. A noter que la campagne de nettoyage et d'embellissement, lancée dernièrement par la commune de Ouargla, a réellement changé la face de la ville dans les grandes artères. L'intérieur des quartiers reste, quant à lui, au même stade de saleté, constatent les citoyens. Le même constat a été fait lors de la session de l'APW ouverte la semaine dernière. Une stratégie d'aménagement et d'hygiène doit être mise en œuvre, proposent les élus. A quand des gestes concrets ?