Rafael Nadal a remporté son 9e Roland -Garros en battant en finale Novak Djokovic, en quatre sets (3/6, 7/5, 6/2, 6/4). Un record absolu. — Que signifie pour vous Roland-Garros et le fait de l'avoir gagné déjà 9 fois, ce qu'aucun joueur n'a jamais fait dans un Grand Chelem ? C'est le prix de cette implication et de ces efforts que je fournis tout au long de ma carrière. Lorsque l'on veut quelque chose, on trouve les solutions. On travaille d'arrache-pied pour atteindre son objectif. Ce qui est important, c'est d'avoir gagné ce trophée que vous voyez. C'est la récompense ultime sur terre battue. C'est sûrement pour moi le tournoi le plus important de l'année. — Quelle a été la clé de la victoire sachant que Novak a commencé avec un niveau de tennis très élevé ? Tout au long du match, il y a eu des moments-clés. On peut parler de moments spécifiques comme le fait d'avoir gagné le deuxième set. Cela a été extrêmement important, surtout physiquement. A un moment donné, il était un tout petit peu fatigué. Je l'ai ressenti. J'ai pu l'attaquer par de longs échanges pour gagner le jeu. — Vous avez gagné beaucoup de coups droits sur son coup droit, sur le long de la ligne. Généralement, c'est sur le revers. Etait-ce une stratégie étudiée en amont du match ? Le match a commencé de façon très égale et je me suis dit : c'est lui qui contrôle en début de match plutôt que moi. Contre lui, je dois jouer jusqu'à mes limites, être agressif. Puis, je gagnais plus de points grâce à ses erreurs plutôt qu'à mes coups gagnants. La dynamique du match a alors changé. — Est-ce le seul match où vous avez physiquement beaucoup souffert ? Oui, je me suis senti très vite épuisé et fatigué. Je n'étais pas bien physiquement. La motivation, l'espoir de remporter le tournoi, c'est ce qui m'a maintenu jusqu'au bout. Mentalement, j'étais très fort, je voulais vraiment l'avoir. — Pouvez-vous nous parler de votre façon de résoudre mentalement les problèmes sur le court ? Ce qui est important, ce n'est pas obligatoirement la solution, c'est de trouver une solution à un moment donné. Quand on ne joue pas au mieux, on croit toujours que l'on va gagner. Pendant toute ma carrière, je me suis beaucoup battu pour chaque match. C'est en se battant que l'on trouve la solution et non pas parce qu'on veut trouver une solution pendant le match.