Les pathologies cardiaques sont la première cause de mortalité en Algérie. Elles affectent 80 000 cas par an, dont 10 % de décès. C'est sous le thème «Sauvons notre cœur, sauvons la vie» que la première journée de cardiologie a été organisée, jeudi par l'hôpital de Aïn El Hammam, au profit de son personnel médical et paramédical. Le sujet du jour et la qualité des communicants n'ont pas manqué de drainer une centaine de personnes, à l'Institut de formation paramédicale qui a abrité ce séminaire auquel étaient conviés tout un panel de spécialistes appelés à communiquer sur les maladies cardiaques, entre autres, l'infarctus du myocarde qui affecte 80.000 cas par an en Algérie, dont 10 % de décès. Ce qui représente, d'après le Dr Fernane, cardiologue à l'EPH local et organisateur de la rencontre, «la première cause de mortalité dans le pays». Quant aux critères ayant présidé au choix des thèmes développés par les communicants, «ils ne sont pas fortuits», explique notre interlocuteur qui précise qu'ils sont choisis «selon la fréquence de la pathologie qui demeure, toutefois, faible dans notre région, montagneuse, où les habitants dont l'alimentation est variée, sont relativement très actifs. Après l'infarctus, viennent les AVC que l'on peut considérer aussi comme un problème de santé publique et qui connaissent une nette croissance avec le vieillissement de la population». Dr Fernane insiste aussi sur «l'intérêt de la prévention avec correction des facteurs de risques», préconisant de ce fait «d'arrêter le tabac, de bannir, si possible, la sédentarité, de traiter les diabétiques et les hypertendus et d'avoir une alimentation saine». L'intervenant communiquera par la suite sur la «fibrillation auriculaire» avant de céder la parole au Dr Zobiri, maître assistant au CHU de Sétif, dont l'exposé portera sur «la prise en charge de l'AVC ischémique». Abordant la thrombolyse, le praticien soulignera l'importance des «UNV» (unité neurovasculaire) formée d'un neurologue, d'un radiologiste ayant à la disposition un scanner, en permanence. «En ce moment, il n'existe qu'une seule UNV en Algérie. Elle se trouve à Blida et pratique la thrombolyse depuis quelques années». Pourtant, ajoutera Dr Zoubiri, la création de ces unités serait aisée pour peu qu'on arrive à réunir les trois éléments qui la composent au moment voulu. Lui succédant, avec «la thrombolyse dans l'AVC ischémique», le Dr M.I. Ramdani, assistant en neurologie au CHU de Sétif, a suscité également l'intérêt de l'auditoire. D'autres communications portant notamment sur la prise en charge de l'urgence hypertensive, le risque cardiovasculaire chez l'hémodialysé et le syndrome coronaire aigu étaient également au programme. Interrogé à la fin du séminaire, un chirurgien de l'EPH de Aïn El Hammam nous dira : «Il est nécessaire de promouvoir les UNV au niveau des CHU en regroupant les spécialistes disséminés à travers les EPH. Les malades pourraient de ce fait, converger vers ces unités où ils seraient pris en charge convenablement».