Les travailleurs de l'unité de Tizi Ouzou de l'Office national d'appareillages et d'accessoires pour personnes handicapées (Onaaph) sont en grève depuis six jours pour revendiquer l'augmentation de leurs salaires au même titre que les personnels des organismes relevant du ministère du travail et de la sécurité sociale. «Nous avons réclamé à maintes reprises l'alignement de notre grille salariale à celle des autres établissements du même secteur. Cependant, la tutelle fait la sourde oreille à l'égard de notre doléance», diront des syndicalistes rencontrés sur le lieu de leur travail à Tizi Ouzou. Les grévistes ajoutent : «Nous avons été lésés par la tutelle. Nous revendiquons également le changement du statut de notre établissement car il est actuellement à caractère industriel et commercial (Epic). Nous ne pouvons pas faire du commerce avec les handicapés !». Outre les revendications salariales, les employés de l'Onaaph soulèvent la dégradation de leurs conditions de travail. En effet, ils déplorent le manque de moyens matériels permettant la fabrication des différents appareils pour les handicapés à l'instar des fauteuils roulants et autres. Une situation qui influe négativement sur la prise en charge des handicapés. «Nous avons adressé des correspondances écrites à toutes les instances concernées et les autorités du pays : le Ministère de tutelle, le chef du gouvernement, la présidence de la République, l'UGTA, mais nos requêtes restent sans réponse», lit-on dans une déclaration de la section syndicale de l'unité de Tizi Ouzou. Les représentants du personnel technique et administratif se disent déterminés à continuer ce mouvement de protestation enclenché à l'échelle nationale jusqu'à la satisfaction de leurs revendications.