La semaine dernière, les différents points noirs du réseau routier de la wilaya ont fait 9 nouvelles victimes. Ce macabre chiffre dépasse le bilan du mois de mai dernier. Sous d'autres cieux, ces drames auraient pris les proportions d'un véritable cataclysme. Chez nous, ils sont malheureusement confinés dans le coutumier et banal fait divers qu'on classe, une fois l'émotion dissipée. Perdre des innocents et des cadres en mission est une perte incommensurable. Les dégâts générés par le terrorisme de la route, n'ont pas interpellé les «philosophes» qui ne ratent pourtant aucune occasion à dénigrer publiquement la conception et la réalisation de tel ou tel équipement. Quand il s'agit d'accidents de la route, ils se murent dans le silence. Au grand dam de la majorité silencieuse et des familles des victimes meurtries. Premiers responsables de ces homicides qui n'en finissent plus, le facteur humain est une nouvelle fois placé dans le box des accusés. En dépit de l'arsenal juridique et des mesures coercitives mises en place par les pouvoirs publics, les incorrigibles chauffards persistent et signent. Neuf ou datant de la première guerre mondiale, le matériel roulant est l'autre principale cause de la mort. Même si les supersoniques sont dans une certaine mesure coupables, les camions et les bus de la préhistoire génèrent plus de casses. Réformés depuis des lustres dans les wilayas limitrophes, des bus de plus de 25 ans circulent et tuent encore. Le sujet qui a fait couler beaucoup d'encre, n'a pas dérangé outre mesure la direction du transport qui ne répond plus. Ecumant le réseau routier sans casque, les deux roues, disposant ou non de papiers, font eux aussi des ravages. Défiant l'autorité (la police s'entend) et le code de la route, les cortèges nuptiaux qui se transforment en cortège funèbres, ne sont jamais rappelés à l'ordre. La multiplication des procès verbaux et des barrages de contrôles peuvent atténuer les ardeurs de certains chauffards rendant la conduite impossible à Sétif où l'incivisme, le manque de respect d'un spécimen de chauffards rendent la conduite, impossible…