Le ministère de l'Industrie et des mines compte établir prochainement des contrats de performance avec le groupe Manadjim El Djazair (Manal) en vue de développer la production minière en Algérie, a-t-on appris auprès du ministère. Des contrats de performance seront ainsi conclus entre, d'une part, le ministère et le groupe minier public MANAL qui signera à son tour des contrats d'objectifs avec les entreprises relevant de son portefeuille, précise le ministère dans un communiqué sanctionnant une journée de travail tenue dimanche à Alger et qui a regroupé les directeurs des entreprises du secteur minier. Concernant l'entreprise nationale du fer et du phosphate (Ferphos), sa feuille de route lui assigne l'objectif d'une production de 5 millions de tonnes/an de phosphates traités d'ici 2017 et 10 millions de tonnes/an à l'horizon 2020, selon la même source qui relève que pour le projet des phosphates et activités y afférentes, un groupe de travail sera mis en place au niveau du ministère pour assurer son suivi. L'Entreprise nationale du granulat (ENG), l'ENOF, et l'Entreprise nationale du marbre (ENAMARBRE) doivent pour leur part, selon les contrats de performance, développer la production de sable siliceux, de carbonate de calcium, ainsi que les marbres, pierres ornementales et granites, précise-t-on. S'exprimant à l'issue de cette rencontre, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, a affirmé que toutes les conditions sont désormais réunies pour impulser une nouvelle dynamique au secteur minier «qu'il s'agisse de la volonté politique clairement traduite dans le plan d'action du gouvernement, de la vision stratégique ou des moyens financiers mobilisés par l'Etat». Le ministre a, dans ce sens, instruit les responsables présents à déployer les efforts nécessaires pour remédier aux faiblesses et retards constatés dans le développement du secteur minier. Plus concrètement, le ministre de l'Industrie a précisé «qu'il attend désormais des entreprise minières la mise en place d'une feuille de route orientée sur le long terme avec des engagement clairs et précis pour atteindre les objectifs tracés». Pour pérenniser ses activités, le groupe Manal devrait aussi se doter de son propre centre de recherche et développement avec pour mission l'assistance des entreprises à la concrétisation de leurs projets miniers. M. Bouchoareb a, par ailleurs, appelé les entreprises minières à fournir des efforts supplémentaires en matière de recherche en consacrant une partie de leur chiffre d'affaires à la mise en évidence de nouvelles réserves. Concernant le volet formation, le ministre a donné des orientations pour engager une réflexion pour la création de centres de formation dans le domaine de la recherche et de l'exploitation minière et d'envisager par ailleurs la conclusion de conventions avec les universités algériennes en vue de la formation du personnel technique. Cette démarche inclut, en outre, le recours en cas de nécessité à l'assistance technique étrangère et aux partenariats disposant de compétences avérées qui répondent au besoin du secteur minier algérien. Cet effort de régénération du vivier des compétences techniques doit par ailleurs bénéficier de la création d'écoles de métier de marbre et de pierres décoratives, pierre semi précieuses notamment dans les régions du sud. Relevant que les entreprises industrielles, le secteur du BTPH et les activités de transformation expriment des besoins croissants en produits miniers, le ministre a souligné que le challenge premier des entreprises minières est de satisfaire la demande en quantité et en qualité. Concernant le dispositif législatif encadrant l'activité minière, M.Bouchouareb a insisté sur l'accélération de la promulgation des textes d'application de la nouvelle loi minière. Entrée en vigueur en avril 2014, la nouvelle loi prévoit la mise en place de l'agence du service géologique de l'Algérie (AGSA), chargée de la gestion de l'infrastructure géologique ainsi que de l'Agence nationales des activités minières (ANAM) à laquelle est dévolue la gestion du patrimoine minier et du contrôle des activités minières.