Après Renault à Oued Tlélat (Oran), l'Algérie accueillera un autre projet dans l'industrie automobile l Il s'agirait de la fabrication de pièces de rechange. Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, a évoqué hier «un projet en cours d'étude» dans le domaine de l'industrie automobile sans donner plus de détails sur sa nature et le partenaire étranger engagé. Le ministre s'exprimait lors d'un point de presse organisé en marge des entretiens qu'il a eus avec Federica Guidi, ministre italienne du Développement économique, actuellement en visite en Algérie. L'industrie mécanique ciblée par les italiens Le ministre de l'Industrie a également souligné, concernant plus précisément le constructeur automobile italien Fiat, que dans le domaine de la sous-traitance, le gouvernement pourrait offrir des «facilitations» au partenaire italien s'«il décidait de se lancer dans la fabrication de pièces de rechange en Algérie». Plus globalement, les deux ministres ont décidé, selon M. Bouchouareb de «redynamiser la task force» installée en novembre 2013 et de la doter de «prérogatives plus importantes afin qu'elle puisse identifier concrètement et rapidement les filières de partenariat et dégager des projets concrets en vue de les proposer lors d'une rencontre bilatérale entre les deux gouvernements». Federica Guidi a pour sa part précisé que la composante de la «task force sera modifiée» en vue d'une démarche «plus pragmatique et plus concrète» qui puisse donner des résultats probants dans les semaines à venir. «Notre ambition est d'arriver, dès fin 2014-début 2015, à lancer des projets concrets», a ajouté la ministre italienne, qui s'est félicitée du nouveau plan d'investissement prévu par le gouvernement algérien. Elle a précisé que son gouvernement a, de son côté, «lancé un plan de réformes pour soutenir un processus d'internationalisation des entreprises italiennes». Les secteurs ciblés en Algérie, aussi bien par les grandes entreprises que par les nombreuses PME italiennes, sont, selon la ministre, «la mécanique, l'électromécanique, les médicaments, les énergies renouvelables et l'agriculture». Abdessalem Bouchouareb a pour sa part rappelé que «le plan d'action du gouvernement identifie 14 filières dans le domaine du partenariat industriel», précisant que «cela n'est pas limitatif» et soulignant qu'il a informé son homologue italienne que son département est en train de préparer «un catalogue de projets» à soumettre aux partenaires étrangers, dont «une quarantaine sont d'ores et déjà ciblés et accompagnés de plans d'investissement et de financement». Le ministre de l'Industrie a également précisé qu'il a évoqué avec la ministre italienne «la possibilité de partenariat dans le cadre du projet de 42 parcs industriels modernes» dont la réalisation est supervisée par l'Aniref. M. Bouchouareb a souhaité qu'à l'occasion de la tenue, début 2015, de «la commission mixte algéro-italienne, des projets de partenariat soient déjà identifiés», insistant sur le fait que «dorénavant, tous les problèmes et dysfonctionnements sur lesquels buttaient les projets de partenariat ont été levés et ne constituent plus un frein à l'investissement étranger». Il a cité notamment «le plan de près de 8 milliards de dinars consacré à l'assainissement des entreprises publiques» qui ont été toutes dotées, selon lui, «de plans de développement et de financement» ainsi que la modernisation de l'ANDI et la transformation des SGP en groupes industriels. Il a estimé également que «le secteur privé n'est pas en reste», donnant pour preuve la révision du code de l'investissement et la facilitation d'obtention de crédits.