L'Algérie est disponible à accueillir l'usine de fabrication Fiat, le géant automobile italien. Le ministre de l'Industrie et des Mines Abdessalem Bouchouareb l'a affirmé hier, lors d'une rencontre animée avec son homologue italienne du Développement économique, Federica Guidi à Alger. A propos d'un éventuel projet de fabrication de véhicules par le constructeur automobile Fiat, le ministre a fait part de la disponibilité de la partie algérienne «à accueillir tout fabricant de véhicules» en Algérie. «Un projet dans ce sens était déjà à l'étude», a-t-il révélé, sans donner plus de détails. M. Bouchouareb a conditionné cette éventualité par la de fabrication de pièces de rechange. «Si le constructeur automobile Fiat consent à fabriquer des pièces de rechange, on lui donnera plus de facilités», a-t-il précisé. Le ministre a indiqué également que la sous-traitance, notamment dans le secteur automobile et l'agroalimentaire, sont aussi des domaines proposés au partenariat avec les Italiens. A ce propos, M. Bouchouareb a expliqué que l'Algérie et l'Italie ont identifié certains secteurs aptes à constituer des domaines de partenariat et d'investissement entre les deux pays. Selon lui, un catalogue de projets communs, comportant 38 projets prêts, est en cours d'élaboration dans le cadre d'une démarche de partenariat international «fluide». «On a discuté du grand projet de 43 parcs industriels et du médicament, un segment important dans lequel l'Italie a de l'expérience», a dit M. Bouchouareb lors de cette rencontre. Evoquant les projets d'investissement italiens en Algérie, le ministre a indiqué que par le biais de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi), «26 projets dont 14 dans l'industrie pour un montant de 4,5 milliards d'euros sont opérationnels». Dans le secteur public, la cimenterie en partenariat de Hadjeret Soud à Skikda avec management italien prévoit une production supplémentaire de 500 000 tonnes, a-t-il précisé. De son côté, Mme Guidi a indiqué que les secteurs des infrastructures (autoroutes, chemins de fer) intéressent la partie italienne pour lancer des projets d'investissement en Algérie. «Nous avons une structure de PMI forte et une technologie qui peut être intéressante pour le marché algérien», a déclaré la ministre italienne, affirmant que cette donne sera un axe de travail de la présidence italienne de l'Union européenne à partir de juillet prochain. L'énergie, dont le renouvelable, la mécanique, l'électromécanique, l'agriculture, la santé sont aussi parmi les secteurs visés par la coopération bilatérale entre les deux pays. L'Italie était le troisième fournisseur de l'Algérie au 1er trimestre 2014, et son deuxième client, selon les douanes.