Les relations bilatérales entre l'Algérie et l'Italie connaissent, depuis quelques années, des avancées remarquables. Toutefois, ces dernières risquent de connaître un nouvel élan grâce à la volonté partagée de les pousser à un stade développé. Et pour preuve, la ministre italienne du Développement économique, Federica Guidi, a souligné , hier à Alger, la volonté de son pays de développer davantage la coopération avec l'Algérie notamment dans le secteur de l'industrie. "Nous avons discuté de la volonté des deux pays de renforcer notre collaboration, surtout dans le secteur industriel qui représente un intérêt particulier", a déclaré la ministre italienne à l'issue de l'audience que lui a accordée le président de la République Abdelaziz Bouteflika. Mme Guidi, qui effectue une visite de travail en Algérie, a évoqué, à cette occasion, d'autres secteurs qui peuvent être boostés dans le cadre du partenariat algéro-italien à l'instar de l'énergie "un secteur traditionnel" et de l'agriculture, a-t-elle affirmé. "Nous avons lancé un groupe (Task Force) entre le ministère algérien de l'Industrie et l'Italie, chargé du suivi des projets de coopération", a-t-elle conclu. De son côté, le ministre de l'Industrie et des Mines Abdessalem Bouchouareb a fait savoir que l'Algérie et l'Italie ont identifié certains secteurs aptes à constituer des domaines de partenariat et d'investissement entre les deux pays. A cet égard, le successeur de Amara Benyounès a déclaré ''on a discuté sur le grand projet de 43 parcs industriels et il y a aussi le médicament qui est un segment important dans lequel l'Italie a une expérience et qui sont parmi les secteurs identifiés pour le partenariat''. Au sujet d'un éventuel projet de fabrication de véhicules par le constructeur automobile FIAT, le ministre a fait part de la disponibilité de la partie algérienne "à accueillir tout fabricant de véhicule" en Algérie, ajoutant qu'un projet dans ce sens était à l'étude, sans donner plus de détails. "Si le constructeur automobile FIAT consent à fabriquer des pièces de rechange, on lui donnera plus de facilités" a-t-il également souligné. La sous-traitance notamment dans le secteur automobile et l'agroalimentaire sont aussi des domaines proposés au partenariat avec les Italiens, selon M. Bouchouareb qui a affirmé qu'un catalogue de projets communs, comportant 38 projets prêts, est en cours d'élaboration dans le cadre d'une démarche de partenariat international "fluide". Evoquant les projets d'investissement italiens en Algérie, le ministre a indiqué que par le biais de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI), 26 projets dont 14 dans l'industrie pour un montant de 4,5 milliards d'euros sont opérationnels. Dans le secteur public, il y a une cimenterie en partenariat à Hadjeret Soud à Skikda avec management italien et qui prévoit une production supplémentaire de 500.000 tonnes, a-t-il précisé. Sept autres projets, dont l'un concerne le recyclage et l'affinage du plomb, sont aussi en cours d'exécution, a signalé également le ministre. Selon M. Bouchouareb, la réunion de la grande commission mixte se tiendra début 2015 et verra la présentation de projets concrets. De son côté, Mme Guidi a détaillé les secteurs qui intéressent la partie italienne pour lancer des projets d'investissement en Algérie, citant en ce sens les infrastructures, les autoroutes, les chemins de fer où des entreprises italiennes travaillent déjà. "Nous avons une structure de PMI forte et une technologie qui peut être intéressante pour le marché algérien", a déclaré la ministre italienne affirmant que cette donne sera un axe de travail de la présidence italienne de l'Union européenne à partir de juillet prochain. "Nous allons avoir des projets concrets pour obtenir des résultats dans les prochains mois avec l'objectif de disposer au début de 2015 de projets lancés et réalisés" a-t-elle ajouté. L'énergie dont le renouvelable, la mécanique, l'électromécanique, l'agriculture, la santé sont aussi parmi les secteurs visés par la coopération bilatérale entre les deux pays.