Le 2ème séminaire sur la stratégie de l'eau dans la méditerranée occidentale, dialogue 5+5, s'est tenu jeudi dernier à Oran. Ce sommet a été de l'initiative commune de l'Algérie et de l'Espagne. Le ministre des ressources en eau, Hocine Necib, et son homologue espagole, Isabel Garcia Tejerina ministre de l'agriculture, de l'alimentation et de l'environnement étaient d'ailleurs présents, lors du séminaire, et ont signé un protocole d'accord sur le renforcement de la coopération algéro-espagnole en matière d'eau. Il a été question, lors de cette deuxième rencontre algéro-espagnole de la thématique de l'eau, du contexte de la sécheresse, et de la vulnérabilité des potentialités hydriques. C'est d'ailleurs dans cette optique, dira le ministre Necib, qu'il a été décidé de mettre la question de l'eau sur un piédestal. «La question de l'eau sera notre défi majeur, et s'inscrira dans la priorité du développement national», dira-t-il. Pour cela, il est nécessaire, de disposer d'une mobilisation conséquente en eau conventionnelle et non conventionnelle, mais encore, de mettre sur pieds des projets liés au transfert de l'eau. D'où l'intérêt de ce deuxième séminaire, qui a pour but de mettre en exergue les options communes entre l'Algérie et les pays de la Méditerranée, notamment en matière du recyclage des eaux usées, ou encore du dessalement de l'eau de mer. En prenant la parole, Mme Isabel Garcia Tejerina dira pour sa part que son pays a travaillé, ces dernières années, sur le développement de deux instruments : la planification hydrologique et la gestion unitaire des bassins par le biais des confédérations hydrographique. Cela a permis à l'Espagne de répondre aux besoins en eau de toute sa population. «Ce nouvel accord nous incite à poursuivre la coopération dans le domaine de l'eau qui est une question prioritaire pour les gouvernements des deux pays», a-t-elle déclaré. Enfin, dans un tout autre registre, le ministre algérien des ressources hydrauliques a soulevé, lors d'un point de presse, la question du Gaz de shiste : «le contexte de l'Algérie ne peut pas être comparée avec les autres pays. Pour ce qui est de la fracturation hydraulique, l'eau utilisée est recyclable. Les volumes injectés pour fracturer la roche-mère seront recyclé à hauteur d'au moins 80%. Il faut savant que par le passé, c'était les additifs chimiques qui étaient utilisés en plus de 700 produits ; aujourd'hui, il n'y en a que 12, et à l'avenir, il est possible qu'on trouvera une nouvelle technique à effet moindre.» Il précisera enfin que l'exploitation du gaz shiste n'est pas encore d'actualité, qu'aujourd'hui, le gouvernement ne fait que procéder aux exercices liés aux techniques de forages.