Supplice quotidien dès la tombée de la nuit. L'éclairage public qui s'inscrit aux abonnés absents en de nombreux quartiers de Sétif, chef-lieu de wilaya, en est la cause. Boulevards, rues et ruelles du centre-ville et de la périphérie sont « éclairés » par quelques lampes. L'incivisme d'une catégorie de jeunes oisifs, le laisser-aller de la commune, ne faisant apparemment pas de l'entretien son cheval de bataille, « encombrent » l'antique sitifis de noir. L'obscurité attise les craintes des citoyens bravant les braquages, les agressions et les cambriolages. Faute de lumière donc, les citoyens ne s'aventurent pas à mettre, en certains points, le bout du nez dehors. Ils ne peuvent, de ce fait, déposer leurs sacs-poubelles que le matin, bien après le passage du camion de collecte des ordures. Le forfait de l'éclairage public génère de multiples et néfastes incidences. Selon certaines indiscrétions, l'insuffisance des crédits alloués à ce chapitre est la source de l'obscurité. Pour rétablir le courant, la municipalité compte, nous dit-on, débloquer au titre du budget supplémentaire de l'année en cours, 170 millions de dinars.