Du côté de Aïn El Fouara, le cadre de vie laisse à désirer. Que ce soit à Langar (quartier situé en face du siège de la wilaya), à Tandja (cité Yahiaoui) ou à Bon Marché (cité Tlidjène), l'hygiène est aux abonnés absents. Les déchets ménagers s'amoncellent ici et là. Cette situation générée par le laxisme des services concernés et par l'incivisme des citoyens peut en perdurant déboucher sur une catastrophe. La prolifération de rats et de chiens errants, source de rage, est à plus d'un titre inquiétante. Le réseau routier de Langar éventré à plusieurs endroits accentue la décrépitude d'une cité balafrée. L'entreprise, qui a, en ces lieux, remué la terre, a sciemment oublié de bitumer les routes de Langar qui a enfanté la crème de Sifitis. L'éclairage public est à travers les différents coins l'autre tare d'une cité n'ayant aucun problème de trésorerie, renflouée dernièrement par plus de 44 milliards de centimes. La ville est dans le noir aussi bien au centre qu'au niveau de la périphérie. La lumière « tamisée » encourage les voleurs et autres délinquants qui évoluent en territoire conquis. Le décor du Faubourg de l'industrie où est implanté le souk Abacha est le moins qu'on puisse dire hideux. Les visiteurs et les riverains de ce dépotoir situé en plein centre-vile sont agressés par les « pollutions ». L'anarchie et le forfait de l'hygiène dans le lieu précité, où l'on vend librement divers produits alimentaires périssables de surcroît, n'offusquent pas outre mesure les gestionnaires de l a ville qui n'en ont apparemment pas terminé avec les luttes intestines qui font ternir l'image de marque d'une aussi grande agglomération ne méritant ni ces représentants ni un tel sort. Pis encore, le laisser-aller fait que les caniveaux sont souvent chargés de toutes sortes de détritus, les dernières averses du mois d'août ont accentué la galère des automobilistes et des piétons qui ont trouvé toutes le peines du monde à circuler à travers rues et ruelles qui se sont transformées en piscine. La situation à Aïn Trick, Ladjnane, Kaâboub ou Cheminot est invivable. Les habitants affichent clairement leur mécontentement et leur ras-le-bol. Les élus vont-ils, pour une fois, laisser leur incompatibilité d'humeur à côté et se mettre au service de leurs électeurs déçus et qui ne demandent pourtant pas la lune ?