Tôt hier matin, la circulation a été complètement bloquée dans l'avenue B. Khrachi qui mène au portail de la wilaya consacré à l'entrée du public. En effet, des dizaines de véhicules de chauffeurs de taxi et des commerçants toutes catégories confondues occupaient la largeur de la chaussée, sous l'œil bon enfant des services de sécurité qui essayaient de faire dévier la circulation vers d'autres artères. Les protestataires nous ont précisé qu'ils entendaient par cette action « appuyer pacifiquement le sit-in organisé devant la Wilaya » en vue de faire recevoir par le wali leurs délégués accompagnés de M. Boudissa, secrétaire national chargé de l'organique du syndicat des commerçants, venu d'Alger spécialement pour conforter le mouvement de ses adhérents. Finalement et après une heure de tractions sous un soleil de plomb devant les portes closes et grilles fermées de l'entrée côté public, une délégation de 4 membres a été reçue par le SG de la wilaya. Il est à rappeler que les commerçants ayant pignon sur rue estiment, « eux qui s'acquittent régulièrement de leurs impôts et qui paient des loyers fort onéreux », être non seulement pénalisés mais vraiment concurrencés et, ce, de façon déloyale par les trabendistes et autres vendeurs présumés ambulants qui accaparent 7 jours sur 7 plusieurs rues et avenues dans le centre-ville et dans les quartiers, sans bourse délier, au vu et au su des autorités locales censées mettre de l'ordre et contrôler toute activité commerciale dans le chef-lieu de wilaya. Quant aux riverains de ces rues squattées par les jeunes trabendistes, ils nous ont indiqué qu'ils ne supportent plus le désordre qui règne, par exemple, dans l'avenue du 19 Juin, pourtant bordée d'un CEM, d'une polyclinique et d'une école fondamentale, des institutions dignes d'un minimum d'égard. Or l'embarras que cette situation occasionne aux habitants comme aux usagers de ces institutions n'a d'égale que les désagréments et autres agressions perpétrées par une faune de jeunes délinquants qui hantent ce marché et dont sont victimes même les passants ! « Il devient impossible à certains moments de la journée de circuler en voiture ou de garer son véhicule devant chez soi », répètent les riverains que « la passivité des pouvoirs publics exaspère ». Ils assurent avoir écrit à tout le monde, en vain.