Le directeur de l'enseignement au ministère de l'Education nationale, Brahim Abassi, a estimé, lors d'une conférence de presse tenue hier au siège de son département, «injuste» le fait de révéler le classement par wilaya quià chaque fois, «a une portée négative». «Nous n'avons pas donné le classement par wilaya car nous considérons que cela a une portée négative», a indiqué Brahim Abassi, estimant que «donner ce genre de classement entraînerait une compétition malsaine». Du coup, le ministère de l'Education nationale a préféré garder ce classement «confidentiel», pour l'unique besoin interne de son département. Selon Abassi, qui est aussi directeur par intérim de l'ONEC, «il est préférable de classer les résultats en fonction des progrès réalisés». Cependant, des sources locales, relayées par les médias et les réseaux sociaux, donnent la wilaya de Tizi Ouzou en tête pour la sixième fois consécutive dans les trois examens scolaires. Cela dit, Brahim Abassi a réitéré, lors de cette rencontre consacrée aux résultats des examens de l'année scolaire 2013-2014, que les trois examens (fin du cycle primaire, BEM et baccalauréat) ont eu lieu dans des conditions «globalement satisfaisantes». Mais, cela ne l'a pas empêché de signaler les cas de fraude qui ont, une nouvelle fois, émaillé le déroulement de ces examens. Si l'on est loin du scandale (plus de 5000 cas de fraude), le département de Mme Benghebrit a tout de même enregistré 603 cas de tentative de fraude à travers une trentaine de wilayas. Pour l'examen de fin de cycle, il y a eu 9 cas, pour le BEM 36 cas et pour le bac 558 cas. La ministre est seule habilitée à statuer sur ces cas, a précisé Abassi. Cela étant, le taux de réussite à l'examen de fin de cycle primaire (6e) session de mai est de 80,38%, soit 516 445 admis dont 499 élèves ayant obtenu la mention «excellent» avec une note de 10/10. Le taux de réussite à l'échelle nationale des candidats des écoles privées a atteint 96,63%, soit 3961 admis. 2069 garçons ont réussi avec mention, soit 95,96% du nombre des inscrits dans les écoles privées. Le taux d'admis au BEM est de 59,54%. La meilleure moyenne à cet examen a été obtenue par une collégienne de M'sila avec une moyenne de 19,88. Quant au taux de réussite au baccalauréat, il avoisine celui de l'année dernière, soit 45,01%. Si ce taux reste encore faible, les filières scientifiques et mathématiques ont connu relativement des améliorations. Le taux de réussite le plus élevé est d'ailleurs celui de la filière mathématiques avec 72,33%. On note également une certaine évolution en qualité, du fait que cette fois-ci 34 candidats (5 l'an dernier) l'ont obtenu avec mention «excellent». La meilleure moyenne, 18,78, a été obtenue par une candidate en sciences expérimentales de Relizane. Comme les années précédentes, les filles réussissent mieux que les garçons. Avec 67,61%, le taux de réussite chez les filles est plus élevé que chez les garçons. Un chiffre record qui nécessite la prise de mesures pour opérer un équilibre. Pourquoi ? «Plusieurs facteurs sont en cause, mais cela n'a aucune explication pédagogique, c'est un phénomène social», s'est contenté de répondre un cadre du ministère de l'Education nationale.