Le taux de réussite au baccalauréat 2014 est exactement de 45,01%. C'est ce qu'a déclaré hier Brahim Abassi, directeur général de l'ONEC ( Office national des examens et concours) en reconnaissant que le taux obtenu est relativement faible. On a perdu en quantité, mais on a gagné en qualité, précise-t-il ; on compte 34 mentions «excellent» contre 5 en 2013. Lors d'une conférence de presse au département de Nouria Benghbrit, il a déclaré que ce bac reflète exactement le niveau et les capacités des élèves ayant passé leur baccalauréat cette année avec des sujets adéquats. «Ce n'est pas un bac politique», a-t-il tenu à souligner. Pour lui, ces résultats ne sont pas «une régression» comme prétendent certains, puisque une légère hausse a été enregistrée cette année par rapport à l'année précédente (44,72% en 2013). Et d'ajouter que, cette année, un saut qualitatif a été fait dans la filière mathématiques avec un taux de 72,33% contre 58,65% en 2013. «C'est une évolution positive et qualitative», a-t-il souligné. Le directeur de l'office a affirmé que s'il n'y avait pas eu de perturbations durant le cursus scolaire «on aurait peut-être obtenu de meilleurs résultats». Et de préciser que les élèves dans le secondaire n'ont eu que 25 semaines d'enseignements cette année, alors qu'en principe on devait en faire 35». Il a également précisé que ces résultats sont conformes aux prévisions du département de l'Education, «compte tenu de nos analyses faites sur l'évaluation continue des élèves». Le directeur de l'office a reconnu que le département de l'Education n'a pas atteint les objectifs assignés et fixés dans la loi d'orientation du secteur de l'éducation, qui recommande un taux de réussite entre 60 à 62% pour le bac. Il dira que son département devra mener une étude évaluative et analytique sur cette question pour pouvoir trouver des solutions adéquates à certains dysfonctionnements, pour élever le niveau. A titre de comparaison, le taux de réussite au bac 2014 en France a été de 80,2%. Mais, ce qui est réconfortant, selon Abassi, est le fait que de bons résultats ont été obtenus dans le primaire et le moyen. Il a affirmé que le taux de réussite à l'examen de 5ème est de 80,38% cette année contre 76,07% en 2013, et 59, 54% pour le BEM contre 48% enregistré l'année précédente. Le directeur de l'ONEC a affirmé que des directives seront données à tous les établissements pour exploiter au maximum leurs capacités afin de permettre aux élèves de refaire leur bac. Il a souligné que 55% des élèves n'ont pas eu leur baccalauréat. Certes, ce n'est pas tout le monde qui va refaire l'année, mais, précise-t-il, «on fera tout pour donner une chance aux élèves de refaire le bac». «Les conseils de classe sont souverain pour trancher à la faveur des élèves qui vont refaire l'année». Si le taux de réussite pour l'examen du BEM a été important dans les écoles privées durant cette année, celui du baccalauréat était faible. Le directeur de l'ONEC a affirmé que sur 2497 candidats, 838 seulement ont obtenu leur bac, soit 33,56% seulement. Il a souligné que le taux diffère d'un établissement à un autre. «Certains établissements privés bien structurés ont fait de bons résultats» Le directeur de l'ONEC a affirmé qu'il y a eu 603 cas de copiage et tentatives de copiage durant cette session du bac. Mais, précise-t-il, «ça n'a rien a voir avec l'année dernière où il y a eu plus de 5000 cas de fraude». Il a souligné que 9 cas de fraude pour l'examen du fin de cycle primaire ont été enregistrés et 36 cas de fraude pour le BEM.