Le directeur général de l'Office national des examens et concours(Onec), Brahim Abassi, a annoncé que le nombre de candidats ayant obtenu la mention aux examens de fin d'année dépasse de loin celui de l'année dernière. D'abord, le primaire avec 68,74% des élèves ayant réussi avec mention. Pour le BEM, ce sont 47,22% des candidats qui ont obtenu l'examen avec mention et pas moins de 38 wilayas ont enregistré un taux de réussite supérieur à 50%. Pour le bac, 33,63% de postulants ont obtenu l'examen avec mention, alors que l'année passée, ce taux était de 29%. 35 élèves ont réussi à l'avoir avec mention « excellent » contre 5 en 2013. Deuxième remarque : avec un taux de réussite de 67,61%, la gente féminine dépasse largement les garçons avec seulement 32,39% pour le baccalauréat. Cet écart qui ne cesse de croître d'année en année, le ministère de l'Education l'explique par plusieurs facteurs. Abassi évoque particulièrement « l'intérêt accru » des filles aux études. Sinon, selon le ministère, il n'y a aucune raison « pédagogique » fiable pouvant expliquer cet état de fait qui est avant tout « un phénomène social ». Concernant le BEM, les filles ont aussi le meilleur taux de réussite avec 65,23%. La troisième remarque concerne les chiffres obtenus par les établissements publics et privées. Les taux sont différents. Si pour le moyen, les écoles privées sont classées premières en termes de résultats scolaires avec 63,65% du taux de réussite contre 59,52% pour les établissements publics, il n'en est pas de même pour le bac où ce sont les établissements publics qui ont obtenu un taux de réussite de 45,08 contre 33,56 pour les écoles privées. Pour le DG de l'Onec, cette situation peut s'expliquer par le fait que dans le moyen, les élèves sont issus de l'enseignement préscolaire alors que la « méforme » des établissements privés enregistrée dans le bac s'explique par le fait que ce sont des élèves qui ont dû quitter le cursus formel pour atterrir dans les écoles privées. L'autre caractéristique du bac cette année est le réveil des matheux. En effet, la filière mathématique occupe la première position avec un taux de réussite de 72,33%, soit un écart positif de 13,62 points par rapport à l'année dernière. La deuxième place est occupée par les sciences expérimentales avec un taux de réussite de 49,13% contre 45,85 l'année dernière. « Nous sommes interpellés » Il faut dire que les résultats, notamment pour le bac, restent en deçà de l'objectif tracé dans les réformes qui est de 60%. Sur cet écart considérable, Abassi a indiqué que « nous sommes interpellés ». « Il faut faire des analyses profondes pour dégager un plan d'action pour déterminer les facteurs de cette chute », observe-t-il. Reste que pour lui, le taux de 45% réalisé cette année représente bel et bien la véritable valeur des candidats. Soulignons qu'en 2010, le taux de réussite était de 61,23%. S'agissant du classement entre wilayas et établissements scolaires, le ministère refuse de le divulguer. Et pour cause, « ce genre de classement a une portée négative qui entraînera une compétition malsaine. C'est injuste d'établir ce genre de classement », explique le DG de l'Office. Le même responsable a fait savoir, par ailleurs, que 603 cas de fraude ont été enregistrés au bac, 36 au BEM et 9 au primaire. Les candidats seront-ils sanctionnés ? Abassi a indiqué que le ministère statuera sur le dossier avant de prendre les décisions qu'il faut. Pour les élèves n'ayant pas réussi à décrocher le bac cette année, leurs cas seront étudiés en tenant compte de leur cursus scolaire ainsi que des capacités des établissements avant de décider de leur réintégration ou non. A noter enfin que le taux de réussite de la session de rattrapage pour l'examen de 5e est de 37,43%