Beaucoup d'estivants n'auront pas la possibilité cette année d'admirer le beau rivage de la côte est ou de s'y rendre régulièrement. Et pour cause, le tronçon routier allant de Boucheral à Beni Haoua, sur une longueur de 14 km, fait l'objet de travaux d'aggrandissment en cours depuis l'hiver dernier. Bien qu'il soit confié à trois entreprises privées locales, le chantier ne sera pas prêt de sitôt, compte tenu, semble-t-il, de la nature du terrain et du relief accidenté. Les automobilistes ont d'ailleurs du mal à franchir cette voie qui ressemble plutôt à une piste avec son lot de poussières, de gravats et de crevasses. Seuls pour le moment les habitants de la région osent s'y aventurer pour se rendre à Ténès ou au chef-lieu de wilaya, car c'est l'unique passage qui fait la jonction entre cette partie du littoral et le reste de la wilaya. Au vu de cette situation, les estivants ont plutôt tendance à privilégier la destination ouest allant de Ténès jusqu'à Décheria, en passant par Sidi Abderrahmane, El Marsa et El Guelta. Mais ne dit-on pas qu'à chaque chose malheur est bon, car, une fois terminé, l'axe en question permettrait à cette région de sortir de son isolement et de s'ouvrir même sur la wilaya voisine. L'état de la chaussée à ce niveau a toujours constitué le point noir de la route nationale du littoral reliant Alger à Oran, via Tipaza, Chlef et Mostaganem. Lors de la visite de travail effectuée sur les lieux en mars dernier, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, avait insisté sur l'accélération du rythme des travaux et ordonné le lancement du reste du projet qui va de Beni Haoua à Damous, dans le courant de l'année prochaine. « Il faut en finir avec cet obstacle qui entrave la circulation sur cet important axe routier et empêche le développement socioéconomique, notamment dans le domaine du tourisme », avait-il déclaré. Devant la menace des eaux usées se déversant directement dans la mer, souvent au milieu des plages, la direction de l'environnement a dû initier une vaste opération de déviation des canaux d'assainissement des zones urbaines. C'est ainsi qu'elle a lancé la réalisation de sept stations de refoulement des eaux usées en dehors des villes côtières, telles que Beni Haoua, Oued Goussine, Ténès, Aïn Kadhi, Sidi Abderrahmane et El Guelta. D'après le directeur de l'environnement, ces équipements ont été mis en place sur la base d'une étude menée par ses services dans le but de protéger les plages des risques de pollution.