Qtek lance le 8500, un téléphone à clapet aux formes travaillées. La ressemblance avec le Motorola RAZR V3x n'est pas innocente, puisque cet appareil se positionne en concurrent direct. Tous les smartphones fonctionnant avec Windows Mobile disponibles sont aujourd'hui produits par HTC. Ce dernier se cache derrière tous les appareils Qtek, SPV ou encore i-mate. Ce qui explique les ressemblances entre un Qtek 8310 et un Orange SPV C600, par exemple. Motorola avait tenté de se démarquer en lançant deux smartphones au design très différents des classiques SPV : les MPX200 et MPX220. Mais leur encombrement important et surtout leur prix n'ont pas joué en leur faveur. En 2006, Qtek innove enfin avec le 8500, un smartphone très fin, rappelant par son design, le Motorola RAZR V3. Le mobile de Motorola avait inauguré le concept du clavier avec des touches sans aucun relief. Qtek s'inspire avec succès de cette solution. Le pavé directionnel, également plat, se manipule aisément tout comme le clavier numérique. Une fois ouvert, le 8500 impressionne par sa finesse, tout en respirant la solidité. L'écran externe semble rond. Il s'agit là encore d'un effet de style voulu par le constructeur. En réalité, c'est pour petit écran carré (128x128 pixels) affichant plus de 65 000 couleurs. Il ne se borne pas à afficher l'heure ou le numéro de l'appelant. Sa qualité lui permet de faire office de viseur pour des autoportraits par exemple. De plus, trois touches dédiées autorisent la lecture de musique (format WMA ou MP3) sans ouvrir l'appareil. Toutes les informations relatives au morceau joué apparaissent alors sur l'écran. Les caractéristiques techniques du Qtek 8500 sont très proches de celles du SPV C600, commercialisé par Orange : le processeur, la partie radio (GSM/GPRS/EDGE), la mémoire embarquée et l'appareil photo numérique sont identiques. Mais si la partie matérielle de ce dernier semble similaire, la partie logiciel paraît bien améliorée. Les clichés sont plus nets et le bruit plus discret dans les environnements sombres. Sans atteindre le niveau de la 3G, EDGE autorise des débits bien supérieurs à ceux offerts par le GPRS. Toutefois, les tests effectués présentent les mêmes limitations que sur le SPV C600. Le débit moyen ne dépasse pas les 70 kbits, là ou un Nokia N70 ou un iPAQ hw6515 atteint régulièrement les 100 kbits. Le processeur TI OMAP gère tous les aspects de communication du smartphone. Mais son architecture et sa fréquence de 195MHz ne fournissent que des performances limitées. Certaines applications entraînent des ralentissements, tout à fait acceptables pour un PDA mais parfois ennuyeuses pour un téléphone. Néanmoins, tous les programmes du moment fonctionnent, même ceux nécessitant le plus de puissance, comme Tomtom Mobile 5. Son encombrement réduit a été obtenu au prix de quelques concessions. La première concerne les connecteurs : un unique port apparaît sur le côté. Qtek avait jusque-là équipé ses appareils d'une prise miniUSB standard, très pratique pour relier le smartphone à un PC ou pour le recharger n'importe où. Si la norme USB est conservée, le connecteur change de format pour s'affiner encore. Du coup, les câbles classiques ne pourront plus êtres utilisés. A noter que le kit piéton fourni se connecte aussi sur cette prise. Le deuxième compromis porte sur les boutons. L'arrivée de fonctionnalités avancées sur les téléphones récents a obligé les constructeurs à ajouter quelques boutons : menu contextuel, touches dédiés à la navigation, appareil photo numérique, enregistrement de note, etc. Le Qtek 8500 dispose des boutons nécessaires, mais les quatre latéraux (volume, APN, et reconnaissance vocale) sont regroupés autour de l'écran, dans la partie supérieure du téléphone. Une fois l'appareil ouvert, leur accès devient problématique, surtout pour les utilisateurs ayant de petites mains. Troisième et dernier problème engendré par la miniaturisation du 8500 : la batterie. Alors que le modèle équipant le SPV C600 affiche une capacité de 1150 mAh, celle de ce smartphone, aux caractéristiques équivalentes au téléphone d'Orange, ne propose que 750 mAh. Au final, cette différence se ressent surtout au niveau des fonctions PDA (donc écran allumé). Dans le cadre d'une utilisation classique, c'est-à-dire quelques appels en journée, un peu de navigation sur internet et de gestion de l'emploi du temps par exemple, l'appareil tiendra 2 jours pleins. Si l'option Bluetooth reste activée pour gérer un kit piéton par exemple, l'autonomie baissera beaucoup plus rapidement. Le Qtek 8500 n'apportera rien aux utilisateurs avancés. Il ne s'agit que d'un SPV C600 relooké. Il en conserve presque tous les aspects positifs.