Les rebelles sud-soudanais ont lancé, hier, une offensive sur la localité de Nasir, leur ex-QG, qualifiée par l'ONU de «claire violation» du cessez-le-feu signé en mai dernier et de «plus grave reprise des hostilités» au Soudan du Sud depuis cette date. Les forces de Riek Machar ont annoncé avoir repris, dans la matinée, cette localité située à environ 500 km au nord de Juba, près de la frontière éthiopienne, dont l'armée sud-soudanaise s'était emparée en mai. Mais le porte-parole de l'armée gouvernementale, Philip Aguer, a affirmé que les combats étaient toujours en cours en fin d'après-midi à Nasir. L'offensive sur Nasir «a été menée par les forces d'opposition, composées d'un mélange de jeunes armés et de soldats déserteurs de la SPLA (l'armée nationale sud-soudanaise, ndlr) loyaux à l'ancien vice-président Riek Machar», indique la Mission de l'ONU au Soudan du Sud (Minuss) dans un communiqué. «Cette attaque représente la plus grave reprise des hostilités» depuis que le président Salva Kiir et M. Machar se sont engagés le 9 mai à Addis Abeba à cesser les combats et est «une claire violation de l'accord de cessation des hostilités», estime la Minuss. Le chef par intérim de la Minuss, Raisedon Zenenga, a «déploré que cette attaque majeure survienne alors que des efforts intenses sont en cours (...) pour convaincre les parties de reprendre les pourparlers de paix suspendus à Addis Abeba».