Plus de 500 corps de citoyens français de confession chrétienne provenant des cimetières de Beni Mered, Soumaâ, Ouled Yaïche et Chiffa ont été transférés au cimetière de la ville de Blida où un suaire leur a été réservé. C'est conformément à l'arrêté du ministre de l'Intérieur portant autorisation de regroupement des cimetières chrétiens en Algérie que cette opération, qui s'était étalée de novembre 2005 jusqu'au 11 mai 2006, a été rendue possible. La contribution des autorités françaises a été conséquente et le budget réservé est important, selon le représentant du ministère des Affaires étrangères de France. Hier, et à chacune des étapes, l'ambassadeur de France en Algérie, Hubert Colin de Verdière, rappelait au président de l'APC concernée le souhait de son pays de voir ces anciens cimetières devenir des havres de quiétude et avec davantage d'espaces verts. La présidente de l'Association des anciens de Dalmatie — aujourd'hui Ouled Yaïche — s'était montrée contente du bon déroulement de l'opération et a promis qu'elle reviendrait avec ses filles « dans ce beau pays ». L'ambassadeur a rappelé que les regroupements s'effectueront en fonction des nécessités et que l'entretien des cimetières était devenu une lourde charge pour les municipalités locales. Premier grand regroupement à Blida, d'autres suivront à Constantine, Chlef, Tizi Ouzou et Oran. Mgr Teissier était présent ainsi que le consul de France à Alger, la présidente de l'Association de sauvegarde des cimetières en Algérie (ASCA) et M. Ouadhah, wali de Blida. Ce regroupement au cimetière de Blida constitue, selon Paris, un élément important de la mise en œuvre du plan d'action et de coopération relatif aux sépultures civiles françaises en Algérie. Ce plan avait été annoncé par le président Jacques Chirac, lors de sa visite d'Etat en Algérie en 2003.