La ville des Roses qui souffre d'un manque terrible en foncier industriel et celui réservé à la construction et à l'urbanisme, connaît aussi un manque flagrant d'espaces réservés aux morts. Dans ce sens, et depuis ces dernières années, les familles ne trouvent plus d'endroits dans les cimetières et se trouvent souvent obligés de «profaner» les tombes de leurs proches afin de pouvoir enterrer leur mort, et ce en allant jusqu'à «bafouer» les recommandations de la charia dans ce genre de cas. D'après des témoignages, on trouve parfois jusqu'à sept morts dans une seule tombe. Ce phénomène ne cesse de prendre de l'ampleur tant qu'un nouveau cimetière n'est pas créé. Il faut dire que Blida, qui abrite plus de 400.000 habitants avec comme agglomérations environnantes tentaculaires Ouled Yaïch et Béni Merad, possède très peu de cimetières. A Blida-ville, on en compte deux cimetières, le carré des Martyrs et celui de Sidi Halou qui n'arrivent plus à contenir les nouveaux décès malgré leur extension. Pis, d'autres cimetières qui existent à Blida appartiennent à des familles et les «étrangers» ne peuvent y enterrer leurs disparus. A titre d'exemple, l'état civil de l'APC de Blida enregistre, quotidiennement entre 10 et 15 décès totalisant ainsi une moyenne de 350 mensuellement. Toutefois, ces chiffres demeurent aléatoires puisque beaucoup de Blidéens décèdent en dehors de leur wilaya mais sont enterrés à Blida. Dans le passé, les bienfaiteurs faisaient donation de leur biens habous pour en faire un lieu d'utilité publique comme, par exemple les cimetières. Aujourd'hui, cette générosité se fait de plus en plus rare et même les autorités locales semblent ignorer ce grave problème. Et dire que, même les morts trouvent des difficultés pour leur dernière demeure. L'APC devrait se préoccuper pour trouver de nouveaux espaces servant de cimetières.