Au quotidien, les agents de la protection civile, ces «amis des Algériens» font face à un combat des plus durs à mener. Leur travail implique un dévouement prodigieux et un grand sacrifice. Nul ne doute que risquer sa vie pour sauver l'autre demeure tout de même un geste humain noble et grandement significatif méritant notre reconaissance. Par exemple l'intervention des agents de la protection civile dans les milieux périlleux represente un risque majeur menaçant en permanence leurs vies. C'est pourquoi de par le monde existe des écoles de formation pour le GRIMP «Groupe de reconnaissance et d'intervention dans les milieux périlleux». L'Algérie dispose de 7 GRIMP basés à Bouira, Blida, Tizou Ouzou, Alger, Jijel, Tamanrasset et Constantine. Crée en 2007, le GRIMP de Constantine intervient lors des accidents qui ont lieu dans les zones difficiles d'accès, comme les montagnes, les falaises, les grottes et les gouffres, les puits, etc. Il opère également dans les zones urbaines à l'instar des immeubles de grande hauteur (IGH), les grands chantiers et infrastructures industrielles. La géographie atypique de Constantine –ville bâtit sur les rives de deux majestueuses roches jointes par des ponts surplombant Oued Rhumel, haut jusqu'à 175 m- impose la présence d'un pareil groupe d'intervention sur terrain. Le sous-lieutenant Moubarak Bouras, chef du GRIMP 25, nous apprend que celui-ci est formé de trois unités. Dans chacune on trouve un chef d'unité et deux binômes d'équipiers. «L'équipe ne sera complète qu'en présence d'un conseiller technique, élément indispensable au moment du sauvetage. Il doit valider le plan d'évacuation, notamment le point d'ancrage». Avant d'appartenir au GRIMP, les pompiers passent par des épreuves physiques et psychologiques. «La mission confiée au GRIMP oblige de bien choisir ses éléments. Le postulant doit accomplir les critères affichés. C'est pourquoi des tests d'endurance, d'habilité et de courage seront élaborés. L'évaluation de la corde (la monté et la descente) et les instructions à connaître pour l'auto sécurité sont les deux principaux tests à surmonter», explique encore M. Bourass. Une fois choisis, les «Grimpistes» suivent une formation de base «c'est l'occasion pour le pompier de connaître l'équipement et les fournitures du GRIMP et s'y entraîner». Un arsenal d'outillage à manier L'IMP nécessite tout un matériel à manier et plusieurs techniques à combiner. La corde qu'elle soit statique ou dynamique, est un outil basique : «Avant d'être suspendu, l'équipier doit examiner tout le long de la corde qui est constituée de deux lames et une gaine. Elle est cirée sur les deux extrémités. Ce diagnostic se fait en la tordant de bout en bout pour s'assurer que les deux lames ne sont pas cassées», nous apprend-il. Notons que dans certain cas, l'évacuation d'une victime dans les milieux périlleux exige d'autres moyens plus coriaces, comme les moteurs de traction facilitant le déplacement des grands objets, la lance patate (genre de tir boulette) et la potence appelée «la suédoise». Tout compte fait, le GIMP 25 est un acquis majeur surtout qu'actuellement Constantine est un véritable chantier ouvert. C'est plutôt rassurant de savoir qu'en cas d'accident la main professionnelle sera là pour intervenir.