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«Le nombre de morts sur les routes a augmenté de 50% durant le Ramadhan» Lieutenant Sofiane Bekhti. Chargé de la communication à la direction de la Protection civile d'Alger
- Le bilan des accidents de la circulation durant le mois de Ramadhan et même le jour de l'Aïd a été terrible. A quoi est due cette situation ? Le mois de Ramadhan a été particulièrement meurtrier. Nos services ont enregistré 9 morts et 644 blessés dans 601 accidents. On a pu constater une augmentation du nombre d'accidents durant ce mois comparativement à la même période de l'année dernière : le nombre de morts a augmenté de 50%, alors que celui des blessés a connu lui une hausse de 5%. Contrairement à l'idée répandue, ces accidents ne se produisent pas quelques minutes avant le f'tour, mais en soirée où la circulation est plus dense et le nombre d'accidents est plus important. La journée la plus sanglante a été celle du 19 au 20 juillet, où nous avons enregistré 49 accidents. Un tel bilan n'a pas été enregistré depuis au moins 10 ans. Un accident corporel a été enregistré à Sidi Moussa, où une personne de sexe masculin a été heurtée par un véhicule. Nos éléments sont aussi intervenus à la place du 1er Mai, où une collision entre un bus et une moto a fait un mort et un blessé grave parmi les motards, tous habitants du quartier de Belouizdad. La victime décédée est âgée de 22 ans, alors que son accompagnateur, âgé de 19 ans, a été grièvement blessé. - Où sont localisés les points noirs ? Nous avons pu constater que les accidents se concentrent particulièrement dans les localités de Birtouta et Chéraga. A l'entrée de la première ville, nos éléments sont ainsi intervenus le premier jour de l'Aïd après le renversement d'un bus. 24 blessés ont été secourus. L'autre point se trouve à hauteur de la station-service de Chéraga. Ces axes enregistrent un trafic routier énorme, donc un risque d'accidents plus important, mais ce n'est assurément pas l'unique raison. - Quelles sont les causes de ces accidents ? Le facteur humain est à mettre en premier, même s'il est aussi possible de mettre en avant l'état des routes, des véhicules, etc. Nous avons remarqué que les cas enregistrés impliquent particulièrement les chauffeurs de camion et les conducteurs de bus de transport de voyageurs. Ainsi, pour le premier semestre, nous avons pu constater que 282 poids lourds et 87 bus étaient impliqués. L'autre chiffre inquiétant est étrangement celui des accidents de moto (652). Le nombre d'accidents pour la même période a été important (30% de plus que la même période de l'année passée), celui des blessés aussi (30%). Malgré les dégâts matériels toujours importants causés par les accidents précités, nous avons remarqué que les dégâts humains sont moindres : le nombre de décès était en baisse (26) par rapport à la même période l'année dernière (42). - Les interventions des sapeurs-pompiers ne se limitent pas aux seuls accidents de la route, la Protection civile a aussi pour mission de secourir les personnes qui ont des malaises… La Protection civile a pour mission de venir en aide à toute personne en difficulté. Au chapitre secours et évacuations, nous avons pu effectuer durant le premier semestre de l'année 24 482 interventions. Nous avons secouru 14 926 malades et 5359 blessés des accidents domestiques et de travail entre autres. La Protection civile est un service d'urgence. Nous prenons en charge les cas dans la limite de compétence de nos unités qui couvrent tout l'Algérois. Il suffit aux citoyens d'appeler le numéro vert 14, joignable par téléphone portable, même sans unités. Nous enregistrons jusqu'à 248 interventions par jour. Les moyens dont nous disposons et nos effectifs n'ont rien à envier à ceux des pays développés. L'implication des citoyens qui doivent évacuer les bandes d'arrêt d'urgence réservées aux secours doit être, par ailleurs, totale. Une vingtaine de collissions, dont une mortelle, ont été enregistrées depuis la mise en exploitation du tramway le 8 mai 2011.