Les éleveurs appréhendent les conséquences de l'épidémie sur la commercialisation de la viande et interpellent l'Onilev pour faire face au dérèglement probable du marché. Le nombre de communes touchées par le virus de la fièvre aphteuse est passé de 9 à 20 en l'espace de dix jours, depuis l'apparition du premier cas de contamination le 27 juillet dernier dans la wilaya de Béjaïa, a déclaré, à El Watan, Idrès Aimad, de l'inspection vétérinaire. Jusqu'au 3 août, indique-t-il, pas moins de 42 exploitations ont été concernées par cette contagion. Face à cette propagation rapide de la maladie, Idrès Aimad exhorte le personnel intervenant, en particulier les vétérinaires et les éleveurs, à l'application stricte des mesures de biosécurité et de la technique de la barrière sanitaire sur les sites d'élevage pour que le virus ne se «déplace pas» en dehors des fermes contaminées. Ainsi, 152 animaux malades ont été dénombrés. Des bêtes qui ont été par la suite abattues. Afin de lutter contre cette maladie virale qui touche les cheptels de bovins, ovins et caprins, l'inspection vétérinaire de Béjaïa a acquis pas moins de 3000 doses de vaccin, qui ont été distribuées équitablement à travers les foyers signalés. Par ailleurs, les éleveurs de bétail et les bouchers pensent déjà aux conséquences de cette épidémie sur la commercialisation de la viande rouge. A ce titre, ils interpellent l'Office national interprofessionnel des légumes et viandes (Onilev), un organisme chargé de la régulation et de la commercialisation des viandes et des produits agricoles de large consommation, pour faire face au dérèglement du marché suite à l'abattage massif des bêtes contaminées, mais aussi rassurer le consommateur sur la comestibilité de cette viande. A ce propos, les éleveurs proposent l'achat, par l'Etat, de la viande produite depuis l'apparition de la fièvre aphteuse dans la wilaya de Sétif.