Un soldat a été blessé dans de nouveaux affrontements survenus hier entre une unité de l'armée tunisienne et un groupe terroriste armé, au mont Semmama, dans le gouvernorat de Kasserine, a annoncé le ministère de la Défense. «Lors d'une opération au mont Semmama, vers 10h20 (9h20 GMT), un accrochage a opposé l'armée tunisienne et un groupe armé. Un soldat a été blessé par balle», a indiqué un communiqué du ministère de la Défense, cité par l'agence tunisienne de presse (TAP). «L'adjudant, dont la blessure ne présente aucune gravité, a été transporté au bloc opératoire de l'hôpital de Kasserine, dans le centre-ouest de la Tunisie pour y recevoir les soins nécessaires», a ajouté la même source. «Les opérations de ratissage et la traque des terroristes se poursuivent actuellement, au mont Semmama et dans la localité de Chaâmbi», ajoute le communiqué. L'ensemble la région de Kasserine est régulièrement le théâtre d'affrontements ou d'accrochages avec des groupes armés. A la mi-juillet, 15 soldats ont été tués dans une attaque au mont Chaâmbi, la plus sanglante de l'histoire de l'armée en Tunisie. Dans la nuit de samedi à dimanche un soldat a encore été tué à Sbeïtla, à l'est de Semmama. 10 000 égyptiens coincés à la frontière S'agissant de la crise libyenne, qui menace de déstabiliser aussi la Tunisie, Le Caire indique que 5000 à 10 000 Egyptiens fuyant les combats en Libye sont encore bloqués à la frontière avec la Tunisie. «Jusqu'à présent, nous en avons évacué environ 2500 (...) nous n'avons pas le chiffre exact, entre 5000 et 10 000 personnes attendent encore une évacuation», a indiqué hier Sameh Choukri, le ministre égyptien des Affaires étrangères, lors d'un déplacement à Tunis destiné à faciliter leur rapatriement Le ministre n'a pas précisé combien de temps il faudra pour rapatrier l'ensemble des réfugiés, alors que l'Egypte a promis samedi d'évacuer quelque 2000 personnes par jour par voie aérienne et si nécessaire par la mer. Ces Egyptiens sont bloqués à la frontière avec la Tunisie du côté libyen, Tunis refusant d'accueillir les non-Libyens si ceux-ci ne peuvent pas garantir qu'ils quitteront immédiatement le territoire tunisien.