Un soldat tunisien a été blessé, hier, lors d'une attaque terroriste d'un groupe armé activant aux frontières algéro-tunisiennes. «Lors d'une opération au Mont Semmama vers 10h20, un accrochage a opposé l'armée tunisienne et un groupe armé. Un soldat a été blessé par balles», a déclaré le chargé de communication du ministère de la Défense, M. Rachid Bouhoula, à la radio Shems-FM. La même source ajoute, que «le militaire était à la mi-journée au bloc opératoire de l'hôpital de Kasserine, dans le centre-ouest de la Tunisie», soulignant que «les opérations de ratissage contre les groupes armés sont en cours». Dans la nuit de samedi à dimanche, c'est un autre militaire tunisien qui a été tué dans une attaque à Sbeïtla (Centre-Ouest), non loin d'une zone d'affrontements récurrents avec des groupes djihadistes. L'attentat enregistré dans la matinée d'hier (lundi), s'il n'a pas été meurtrier, vient cependant s'ajouter à ceux commis dernièrement au niveau des frontières entre l'Algérie et la Tunisie, particulièrement dans les monts de Chaambi. Le 15 juillet dernier, les forces terrestres de l'armée tunisienne ont été surprises par une attaque terroriste, qui a fait 15 morts parmi les soldats tunisiens. Cette attaque a généré aussi, quelques jours plus tard, la démission du chef des forces terrestres de l'armée tunisienne, de plus en plus mise à rude à preuve dans la lutte contre les groupes djihadistes. Devant la succession des attaques terroristes, les autorités tunisiennes s'appuient de plus en plus sur l'Algérie pour une coordination efficace des efforts visant à sécuriser la zone frontalière. C'est dans cette perspective qu'a eu lieu dernièrement, au lendemain justement de l'attaque du 15 juillet, une réunion sécuritaire extraordinaire, à Tébessa, entre le chef du gouvernement tunisien, Mehdi Jomaâ et le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal. Lors de cette rencontre, il a été question de la «vie de la bande frontalière commune» et aussi de la «dynamisation des programmes et des projets de développement qui y sont initiés au bénéfice des deux peuples». Un site d'information sécuritaire et d'armement (Secret Difa3) a rapporté, récemment l'information selon laquelle «l'armée algérienne déploie actuellement 8 000 hommes dans la bande frontalière algéro-tunisienne en vue de mener une opération conjointe avec 6 000 soldats tunisiens pour éradiquer les foyers terroristes au mont Chaambi et dans tout l'arrière-pays de Kasserine, dans l'Ouest tunisien». La même source ajoute, qu'il «y aurait 2 500 gendarmes algériens qui s'occuperont de boucler et sécuriser toutes les routes et chemins menant à la frontière et effectueront des missions de renseignement et d'observation du côté algérien». A. Y.