Après plusieurs années de fermeture, ce qui a pénalisé lourdement les ménagères, « le marché hebdomadaire » d'Arzew a enfin réouvert le 1er juin dernier après établissement d'un cahier des charges relatif aux « droits de place et stationnement » ainsi qu'un avis d'adjudication paru dans la presse locale. Si le processus de mise en adjudication de ce marché (avis d'appel d'offres, ouverture des plis) n'a pas été contesté dans le fond par les différents adjudicataires, il se trouve qu'après attribution du dit marché à un soumissionnaire, des anomalies pour le moins déconcertantes ont fait subitement surface. En effet, la notion de « marché hebdomadaire » telle qu'énoncée par le cahier des charges, qui fixe la mise à prix à 1 200 000 dinars et détermine dans le détail les conditions de cette concession, signifie pour le commun des mortels « la tenue d'un marché de fruits et légumes, friperies, etc., une journée par semaine. », tous les soumissionnaires ont établi leurs offres « sur la base du calcul des perceptions de droits et places d'une demi-journée par semaine », en l'occurrence celle du jeudi matin. Finalement, le marché a été attribué au plus offrant, pour la somme de 2 750 000 dinars. Ceci dit, il semblerait qu'après le passage de la commission de wilaya, il a été décidé, on ne sait sur quelle base, de passer à un marché bihebdomadaire (le lundi et jeudi) ce qui change toute la donne, selon de nombreux habitués de ce genre de transaction. Polémique Un des soumissionnaires nous dira : « C'est comme si les recettes de l'adjudicataire retenu étaient multipliées par deux. » D'ailleurs, suite à cela, un soumissionnaire de Mostaganem a introduit des recours auprès de toutes les instances concernées. Il écrira dans ses nombreuses correspondances « qu'il est prêt a avancer quatre millions de dinars pour avoir le marché et sur la base des mêmes conditions. » Dans un autre volet, le cahier des charges détermine les prix et les droits de place au marché et l'adjudicataire est dans l'obligation de les appliquer sous peine de s'exposer à des poursuites judiciaires. D'ailleurs, le cahier des charges le spécifie clairement dans son chapitre 3, article 3 où il est mentionné que « l'adjudicataire est tenu de respecter la réglementation en vigueur applicable en matière de droit de stationnement. Toute perception non autorisée ou supérieure au tarif normal est réputée irrégulière et sera poursuivie comme telle. » Mais, dans la pratique, les prix appliqués (copies de souches en notre possession) sont parfois, si ce n'est souvent, multipliés par dix ? En tout état de cause, cette adjudication ne cesse de susciter la polémique et de créer un climat de suspicion. De nombreuses questions s'imposent d'elles même : Peut-on omettre, lors de la confection d'un cahier des charges, un aspect déterminant dans le calcul des offres ? Pourquoi, à l'instar des marchés des autres communes de la wilaya, telles Hassi Mefsoukh, Gdyel, Boufatis, Ben Fréha, etc., n'a-t-on pas opté, dès le départ, pour des marchés bihebdomadaires puisque des sommes colossales ont été consenties pour leur aménagement ?