Fahed Boukachabia, le responsable de la communication de Mega Kart, est en pleins préparatifs. Il court partout, mais s'arrête de temps à autre pour expliquer sa démarche. «La situation en Palestine dure depuis longtemps. A travers les médias, à travers nos amis, le sujet est omniprésent. Pourquoi ne pas faire quelque chose ?» Mercredi après-midi, plusieurs célébrités algériennes avaient répondu à l'appel des gérants du karting de Chéraga pour une course organisée en soutien au peuple de Ghaza. «Ce genre d'initiative est important, cela nous permet de sensibiliser les gens et d'échanger comme on peut», expose le rappeur Karim El Ghang. «Ce qui se passe là-bas peut arriver partout», embraye Rafik Benziada, star dans sa discipline de combat libre, le MMA. «Et ce n'est pas parce que nous sommes musulmans. Il faut juste être humain.» L'amour que l'Algérie porte au peuple palestinien ne date pas d'hier. Mais les initiatives privées manquent (elles se font rares). Le karting de Chéraga n'en est pas à son coup d'essai. Ici, on attache de l'importance aux nobles causes. En décembre dernier, Fahed Boukachabia et son équipe n'avaient pas hésité à s'associer à la Journée mondiale contre le sida. Une évidence pour cet établissement familial, où les jeunes représentent une grande partie de la clientèle. «L'un de nos principaux objectifs, c'est d'éduquer», insiste-t-il. L'objectif est simple : attirer le plus grand nombre afin de pouvoir investir 20% de la recette de la journée dans des denrées pour Ghaza. «On préfère les aider en nature parce qu'on ne sait jamais où va l'argent. Nous avons prévu d'acheter de la semoule et de l'huile, et nous laisserons au Croissant-Rouge ou à l'ambassade de Palestine le soin de s'occuper de la distribution. Mais nous achèterons aussi des médicaments si on nous dit que c'est ce qui manque le plus.» Grâce notamment à la présence de nombreuses figures du sport algérien et quelques artistes, Mega Kart a pu récolter 160 500 DA.