La 10e édition du Festival international des danses populaires s'est ouverte jeudi, en début de soirée, au théâtre de verdure Saïm Lakhdar de la ville Sidi Bel Abbès. Invitée d'honneur de cette édition qui se poursuivra jusqu'au 11 août, la troupe palestinienne Diar Rakess a été chaleureusement accueillie lors de la cérémonie d'ouverture par les organisateurs qui ont octroyé une aide financière, au nom du festival, aux victimes de Ghaza. La cérémonie d'ouverture avait été précédée, la veille mercredi, par un défilé des troupes participantes qui ont sillonné les artères principales de la ville de Sidi Bel Abbès. Outre la Palestine et l'Algérie, les autres troupes invitées représentent l'Egypte, le Sénégal, la Roumanie, la Tchéquie, la Turquie, la Tunisie, la Serbie, le Kazakhstan, et Cuba, selon la chargée de la communication du festival. Clôturant vers 1h la première soirée du festival, l'ensemble Conjunto artistico Maraguán, compagnie emblématique de Cuba, a charmé le public par sa prestation chorégraphique rythmée et son style très particulier et sensuel. Fondée en 1981, cette troupe connue et reconnue dans le monde entier, est composée d'un groupe d'étudiants et de professeurs de l'Université de Camagüey. «Maraguán fait valoir la richesse du patrimoine cubain, mêlant chants et danses populaires», souligne le chef de la délégation cubaine. La paysannerie au pays de la salsa a, d'ailleurs, constitué la trame chorégraphique de ce spectacle entamé sur un rythme assez soutenu et cadencé, qui emporte rapidement le public, sur fond de bongos et de guiro, deux instruments de musique de percussion répandus dans l'Etat insulaire de Cuba. La troupe a, selon l'un de ses membres, remporté ces dernières années de nombreux prix dans plusieurs festivals internationaux de danse organisés en République dominicaine, au Mexique, en France, en Slovénie et en Suisse. Placée sous le slogan «Harmonie et cohésion entre les cultures du monde», cette édition accueille neuf troupes locales représentant les wilayas de Batna, Constantine, Tamanrasset, Illizi, Bouira, Aïn Témouchent, Tlemcen, Mostaganem et Relizane, ainsi qu'une douzaine d'associations culturelles de Sidi Bel Abbès. Contrairement aux précédentes éditions, la durée de cette édition a été réduite à quatre jours seulement, selon les organisteurs. Le festival de Sidi Bel Abbès qui, depuis quelques années, a du mal à se positionner parmi les événements artistiques les plus attendus de l'été en Algérie et ne cesse de faire l'objet de critiques, souvent fondées, de la part d'artistes locaux. «Continuer à organiser des festivals complètement financés par l'argent public, sans aucune stratégie de développement de l'activité touristique et de surcroît dans une cité en proie à une insalubrité chronique, relève d'une absence de vision à long terme. C'est toute la préparation et l'organisation du festival qui sont à repenser aujourd'hui», ont estimé des artistes locaux à la clôture de cette première soirée.