Le fait n'est pas nouveau dans cette APC qui a toujours fait l'objet de pressions, en général venues d'en haut. Ciblé par une campagne de dénigrement l'accusant dans l'ombre de «mauvaise gestion», le maire d'Oran Nouredine Boukhatem reste imperturbable. Un travail de coulisses où les acteurs principaux n'osent pas se mettre sous les feux de la rampe. «J'applique la réglementation et jusque-là, tout va bien», indique l'intéressé qui défie ses détracteurs de s'exprimer publiquement lors des assemblées. Cette fronde a peu de chance d'aboutir du moment qu'elle n'est pas approuvée par l'administration contrairement aux épisodes précédents. En effet, le fait n'est pas nouveau dans cette APC qui a toujours fait l'objet de pressions, en général venues d'en haut. Tête de liste FLN pour les élections de 2007, Nouredine Boukhatem, qui a été choisi pour sa popularité, a été déjà victime d'une machination de dernière minute qui a coûté sa place de maire qui lui revenait de droit. La liste de l'époque a été minée avec 5 candidatures venues de l'extérieur du parti majoritaire et qui, coup de théâtre, ont réussi à s'accaparer non pas seulement de la présidence de l'APC mais aussi de l'ensemble des postes clés (vice-présidences). «A l'époque, c'était l'administration qui s'est ingérée dans les affaires du parti», reconnaît-t-il à propos de ce coup de force qui avait fait couler beaucoup d'encre mais qui a peu de chances de se reproduire à nouveau aujourd'hui. En plein mandat, la même administration a dû se défaire de ses «protégés» issus du mouvement associatif pour des raisons qui restent encore à élucider. Peut-être que la tentative de confier les rênes de l'Assemblée à des personnes issues de ce que certains qualifient de société civile (c'est-à-dire en dehors des partis politiques), n'a pas donné les résultats escomptés. La raison invoquée officiellement était justement la mauvaise gestion et c'était Hassam Zine Edine, cadre du FLN toujours élu, qui a assuré l'intérim en remplacement de Sadek Benkada. Cette page est désormais tournée mais les tentations de retrait de confiance sont toujours-là. «Nous avons élaboré un programme de développement pour Oran et nous allons le défendre mais si sur une dizaine de propositions nous n'arrivons à n'en décrocher que deux, pour nous, ce sera du tout bénef », explique le même maire qui met en avant l'idée de la transparence dans la gestion des marchés publics en insistant sur la nécessité d'éviter les attributions par consultations restreintes sujettes à suspicion. Côté animation, fort de son passé d'artiste, il privilégie une programmation nationale au détriment des paillettes moyen-orientales mais en insistant sur la qualité. Son idée et que, «pour une grande ville comme Oran, il faut se défaire des visions étroites axées sur le local pour encourager les échanges avec les qualifications issues de toutes les régions du pays.»