Les élus veulent passer au travail collectif, armés d'un véritable esprit de groupe. 26 élus sur les 31 que compte l'APC d'Oran ont décidé de choisir Zineddine Hassam à la tête de cette instance en remplacement de Sadek Benkada. Ce dernier a résisté et survécu au premier putsch orchestré par ses collègues qui ont tenté, à fin 2008, un premier retrait de confiance. Les raisons qui ont été avancées sont multiples et variées. En premier lieu, on invoque la gestion unilatérale, marquée par une poignée de fer, dans la conduite des affaires de la municipalité d'Oran. Devant la personnalité de l'anthropologue, plusieurs élus locaux se seraient retrouvés sans la moindre prérogative hormis leur présence symbolique dans les réunions du conseil de la municipalité. Plusieurs élus ont été réduits à de simples figurants dans un long feuilleton ayant pour acteur principal le président d'APC, Sadek Benkada, ont avancé plusieurs élus contestataires. Aussi, la commune d'Oran, dans toutes ses activités et structures, vit au rythme d'un gel curieux de ses services. A leur tête, le service d'hygiène qui est noyé dans de sempiternelles critiques vu l'état repoussant de la ville d'Oran. Le service d'état civil, dont les destinées sont présidées par le maire déchu, est débordé. Mais la raison principale, explique-t-on, serait relative aux dernières sorties médiatiques du nouveau wali d'Oran qui, à chacune de ses interventions, ne cesse de fustiger la gestion de la cité, notamment le nettoiement et l'embellissement de la ville. Selon certains, le putsch fomenté contre Benkada n'est pas tout à fait différent de celui orchestré, en 2007, contre la tête de liste du FLN, Noureddine Boukhatem. A cette époque, tant de rumeurs ont circulé dans la ville. Benkada aurait été, curieusement et directement, soutenu par l'ex-wali d'Oran, M.Tahar Sekrane et ce, après que M.Boukhatem ait échoué dans sa mission de gestion des affaires de la cité lorsqu'il présidait l'APC qui a duré de 2003 jusqu'à 2007 en remplacement du maire élu, Noureddine Djellouli. Ce dernier a été, lui aussi, curieusement déposé en 2003 dans le sillage des changements opérés lors du mouvement de redressement qui a marqué le Front de libération nationale. La maison des Deux Lions est, contre toute attente, devenue cette citadelle connue pour ses coups surprenants tandis que la culture des renversements semble s'être incrustée dans les esprits des élus locaux à chacun des mandats. «Il est temps de passer au travail collectif armés un véritable esprit de groupe», ont indiqué plusieurs élus locaux ajoutant que «l'heure des grands changements dans la gestion des affaires de la maison et la ville des Deux Lions est venue». De telles déclarations signifient que la présence de Sadek Benkada comme premier responsable de la municipalité d'Oran, est désormais indésirable. La mairie d'Oran est, depuis quelques jours, en quête d'un nouveau maire tandis que les plus proches de la maison FLN sont unanimes à dire que la question a été tranchée.La majorité FLN qui a placé, en 2007, M.Benkada vient d'opter pour la personne du premier opposant à la politique du maire déchu, Zineddine Hassam.