Les Constantinois doivent s'armer de patience avant de pouvoir vivre des jours meilleurs dans une ville totalement désertifiée. Les deux projets d'accompagnement de la manifestation Constantine capitale de la culture arabe 2015, qui sont chapeautés par la direction de l'environnement de la wilaya, accusent un retard important. Il s'agit de la réalisation de deux parcs urbains l'un à Zouaghi et l'autre à Rahmani Achour (ex Bardo). Ces deux projets inscrits ont fait l'objet de visite de la ministre de l'Environnement et l'Aménagement du territoire Dalila Boudjmaâ, effectuée en décembre 2013. Huit mois après, les choses n'ont pas avancé d'un iota. Il est à craindre que la réalisation de ces espaces de verdure et de loisirs, censés répondre aux besoins des citoyens, ne soit pas pour demain. Les Constantinois doivent s'armer encore de patience avant de pouvoir vivre des jours meilleurs dans une ville totalement désertifiée. Contacté par El Watan, le directeur de l'environnement de la wilaya Abdellah Seddik, confirme l'arrêt des chantiers et s'explique : «Le projet de parc urbain de Zouaghi est depuis trois mois à l'arrêt. Le problème est d'ordre financier ; l'entreprise de réalisation a demandé en effet une rallonge estimée à 12 milliard de centimes. Dans l'attente de l'attribution de l'argent nécessaire, le chef de chantier nous a promis la reprise des travaux avec les moyens du bord». Notre interlocuteur nous a précisé que 5 hectares sur les 30 destinés à recevoir le parc de Zouaghi ont été réquisitionnés lors de la réalisation du tracé du tramway. Selon lui, le chantier du tramway est responsable en partie du retard enregistré dans la concrétisation de ce même parc. «Il est aussi à l'origine de l'extension de l'enveloppe financière allouée à ce projet au vu des travaux de stabilisation du sol entamés sur les 5 hectares réquisitionnés», a-t-il justifié. Pour ce qui est de parc citadin envisagé dans le grand Bardo et dont le marché a été octroyé suivant la formule du gré à gré, à un groupement Algéro-Italien, les choses se gâtent également. Depuis l'attribution du marché, fin mai dernier, les deux parties, attributaires, ne se sont pas mises d'accord quant aux clauses régissant l'exécution du projet envisagé, selon les affirmations du directeur en question. Ce grand parc qui concentre sur lui les espoirs des constantinois et qui de plus, est conçu pour mettre en valeur les charmes de la ville et les deux ponts en amont du Rocher, semble otage de la mauvaise gestion des grands marchés. Il faut dire finalement que l'amélioration du cadre environnemental de la ville du Vieux Rocher nécessite une sérieuse implication de l'instance de l'Etat chargée du suivi de ce genre de projets.