En mode «veille» en permanence, la majorité des utilisateurs de facebook, Twitter, Instagram, Trumblr, etc., nourrissent leur dépendance au détriment de leur santé mentale. Des études universitaires dissèquent nos habitudes. Photos de vacances d'un collègue parti au soleil consultées depuis un open-space beaucoup moins lumineux, image d'un plat savoureux qui fait bien plus envie que les pâtes un peu trop cuites préparées à la hâte, le bonheur des uns peut faire virtuellement le malheur des autres. C'est ce que révèle l'étude de Dilney Gonçalves, professeur de marketing à l'IE Business School, à propos de facebook, le réseau social de Mark Zuckerberg. En effet, multiplier les contacts et par conséquent les publications sur facebook pourrait nous renvoyer une mauvaise image de nous-mêmes, à force de comparaison. Dilney Gonçalves, professeur de Marketin à l'IE Business School de Madrid, explique : «Il est naturel de comparer nos vies avec celles des autres. Mais beaucoup de personnes ont tendance à poster sur facebook des mises à jour de leur profil qui traduisent un positivisme disproportionné, mais négligent les aspects peu reluisants de leur vie.» Ainsi, selon l'échantillon de population étudié par Gonçalves, le cumul d'amis sur facebook s'avérerait néfaste une fois le seuil des 350 amis dépassé. Mais ce chiffre reste relatif au comportement de l'utilisateur et à sa tendance à se comparer ou non à d'autres individus. Autre élément remarqué, les publications souvent mélioratives ayant pour objectif la mise en avant de sa personne sont publiées en réponse aux publications du même type faites par nos contacts. Atteintes Le court métrage What's On Your Mind, réalisé par Shaun Higton, met en scène le désarroi d'un homme qui enjolive ses publications d'un bonheur qu'il ne connaît pas dans la réalité. La seule satisfaction que rencontre le personnage au terme de la vidéo d'un peu plus de 2 minutes, c'est celle procurée par les réactions des personnes aimant ses publications et qui le poussent inconsciemment vers une surenchère constante. Mais les atteintes morales des réseaux sociaux sur la personne ne s'arrêtent pas là et peuvent même affecter les relations de couple. C'est ce que révèle l'université de Boston, qui parvient à établir un lien entre l'utilisation des réseaux sociaux et les problèmes de couple. Selon James E. Katz, directeur de la section d'étude des nouveaux médias à l'université de Boston «l'institution du mariage, déjà en état de siège dans de nombreux milieux, semble faire face à encore plus d'hostilité de la part des personnes fascinées par les réseaux sociaux». L'étude à laquelle a participé James Katz a observé les comportements de 1160 personnes dont l'âge est va de 18 à 39 ans. Cette dernière a démontré que plus les utilisateurs faisaient usage des réseaux sociaux, plus ils doutaient de leur relation de couple. Un doute essentiellement lié à une présence sur les réseaux sociaux qui influe sur la communication des couples dans la réalité.