Depuis quelques jours les extracteurs illégaux de sable de mer voient du rouge. Conséquemment au désastre écologique dont ils sont à l'origine au niveau de la longue plage qui sépare l'est de Jijel de l'embouchure de l'oued Djendjen, et les dangers qu'ils font subir aux automobilistes par leur circulation à contresens sur la RN43 dédoublée, les voleurs de sable sont désormais dans le collimateur. Après les opérations menées par les services de la gendarmerie, les autorités ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Ainsi depuis quelques jours, la majorité des accès à la plage se trouvant le long de ce tronçon routier qui part du 3ème km à l'Est de Jijel jusqu'au pont enjambant l'oued Djendjen sont fermés. Cette fois-ci, on a eu recours aux blocs en béton utilisés comme enrochement artificiel lors de la réalisation de digues et de brise-lame. L'opération qui a débuté il y a quelques semaines et qui devrait se poursuivre dans les prochain jours, puisque certains accès n'ont pas encore été fermés, a jeté le trouble parmi les voleurs de sable, d'autant que certains accès, comme celui faisant face à l'université de Tassoust, ont été touchés par la pose de blocs en béton. Des connaisseurs des lieux nous ont prévenus que les extracteurs illégaux de sable de mer pourraient recourir à l'aménagement de nouveaux accès pour accéder aux pistes existantes, juste en éliminant des roselières. Les services de sécurité devraient prendre en considération cette possibilité pour démasquer d'éventuels voleurs. Une opération similaire devrait concerner la localité de Bazoul puisqu'un accès vers l'entrée est du port de Djendjen se trouve juste après le rond-point de cette localité. Le terre-plein de cette portion de la RN43 est d'ailleurs dans un bien piteux état du fait du passage des camions chargés de sable, qui le traversent pour s'engouffrer dans les méandres formés par les constructions. La bataille est certes difficile, mais les pouvoirs publics doivent la mener.