Pour la première fois, une nouvelle construction sera réalisée sur des isolateurs parasismiques à titre de projet pilote. Il s'agit du nouveau siège du CTC de Aïn Defla, dont le lancement est fixé pour le 23 juillet lors d'une cérémonie officielle. C'est une « première technologique dans le secteur de la construction », selon le PDG du CTC Chlef, Azzouz Hamid. Elle est menée par la SGP GENEST (CTC) en partenariat avec des experts malaisiens de la Malaysian Rubber Board (MRB) et diverses institutions, dont le CGS, le CNERIB, le CRAAG, le groupement des CTC et les universités de Bab Ezzouar, Chlef, Blida et Granitex. Le chantier dont les travaux ont débuté le 2 janvier dernier, devrait être exécuté dans un délai de 18 mois. La partie conception et études techniques est l'œuvre de spécialistes de bureaux d'études nationaux, d'Italie et d'Angleterre. Quant aux isolateurs parasismiques, ils seront fournis par un producteur malaisien spécialisé dans ce type d'appuis. Qualifié de simple, le « système est réalisé et installé par une entreprise algérienne de petite et moyenne qualification », indique le responsable du CTC, soulignant que le « contrôle et le suivi sont assurés par des compétences nationales assistées de partenaires malaisiens ». Ces appuis en caoutchouc naturel permettent, selon les explications du PDG du CTC, d'assurer un effet d'amortissement de l'énergie sismique. Il est déjà utilisé dans certains pays sujets au risque sismique et suscite l'intérêt d'autres, nous confie le même dirigeant, qui a eu à superviser les opérations de contrôle technique lors des séismes du 10 octobre 1980 à Chlef et celui du 23 mai à Boumerdès. Pourquoi Aïn Defla en premier ? « Parce que la région de Chlef et de Aïn Defla, de par sa forte sismicité et les tremblements de terre qui s'y sont produits, constitue un laboratoire à ciel ouvert, qui a donné naissance aux grands instruments de prévention des risques majeurs, tels que le règlement parasismique algérien, les études de microzonation et le code de réparation des constructions », souligne-t-on. La construction de la nouvelle agence du CTC à Aïn Defla est mise à profit par les experts concernés pour expliquer, nous dit-on, les avantages et l'efficacité de cette technique dans les ouvrages parasismiques. Elle constitue aussi l'occasion pour l'organisme de contrôle technique d'associer la communauté scientifique et technique et les différents intervenants à cette innovation technologique qui vise, selon son initiateur, à mettre en œuvre des solutions de prévention durables dans les régions sismiques.