Rencontré dans la salle d'haltérophilie du stade de Tlemcen où il prépare le Championnat du monde qui aura lieu du 4 au 16 novembre prochain à Amalty au Kazakhstan, Walid Bidani, le médaillé de bronze du dernier Championnat du monde junior, s'affairait à soulever les centaines de kilos, sous la conduite de son entraîneur national, Fethi Merad Boudia. Ce stage de préparation, en compagnie d'un collectif d'haltérophiles, marque aussi pour Bidani le début de la campagne olympique de Rio 2016, puisque le Championnat du monde est qualificatif à ces Jeux. Mais pour Bidani et son staff, la véritable projection va pour l'horizon 2020. Son entraîneur, Boudia Merad, accompagné de son adjoint, Fouad Bouznada, nous dira : «Nous sommes en train de préparer notre jeune athlète depuis un certain temps en vue de plusieurs échéances. Walid n'a que 20 ans, il est encore junior et cet athlète, nous le suivons depuis qu'il était dans la catégorie cadette. Nous croyons en ses potentialités qui sont très appréciables et nous travaillons avec lui le côté psychologique qui est très important dans cette phase et à cet âge.» Pour sa part, Walid, nous avouera sur un ton de déception qu'il fait tout son possible et parfois même il va au-delà de ses capacités, ce qui lui occasionne une surcharge et par voie de conséquence une réaction négative et une démotivation. Il ajoutera : «Pourquoi les hautes autorités sportives nationales ne me donnent-elles pas les moyens nécessaires pour dépasser le niveau auquel je suis arrivé ? Je suis capable, avec une prise en charge adéquate, de décrocher une médaille olympique.» Pour le moment, Walid continue de s'entraîner durement sans le moindre équilibre de récupération réelle et avec un manque de distractions. Avec ces atouts, il pourra oublier pour un moment les douleurs de dos, le stress de la période précompétitive et les charges de fonte à auxquelles il est soumis quotidiennement.