Certaines cités du chef-lieu de la wilaya Tiaret vivent au rythme d'un stress hydrique préoccupant, pour lequel les responsables concernés (direction de l'Hydraulique et de l'Algérienne des eaux) disent « s'affairer à solutionner ». Les habitants la cité dite « terrain Boumediene » semblent ravir la vedette à certains de leurs concitoyens privés du précieux liquide en « continuant à vivre sans eau depuis voilà onze mois », lit-on en substance dans la copie d'une lettre adressée au ministère des Ressources en Eaux. Lettre dans laquelle est « rappelé le calvaire subi de cette privation ainsi que ses conséquences sur la santé des citoyens autrement plus fâcheuses ». Ce qui a fait dire à M. Abdelaoui, directeur de l'unité ADE de Tiaret que « le problème de la cité Boumediene est lié à la détérioration du réseau et non pas à la gestion de l'eau par son organisme. Bien qu'il y a, enchaînera t-il, une prise en charge du problème qui requiert une étude pour normaliser ce réseau », apparemment « dévié » par des tiers, à en croire des sources anonymes. Avec la cité Boumediene, il y a d'autres urgences signalées en matière d'approvisionnement en eau, durant cet été 2006, à l'exemple des souffrances vécues par les résidents de l'immeuble des 40 logements. En effet, ceux-là n'ont pas eu d'eau depuis plus de 20 jours, non sans occasionner, diront t-ils dans une longue lettre- pétition, « de graves conséquences sur la santé des locataires », pour la plupart des fonctionnaires. Une situation qui, ici et là, du fait des perturbations dans la distribution, a fait naître une nouvelle race de colporteurs d'eaux. Une vente qui aura coûté jusqu'à 1 DA le litre, diront les représentants du mouvement associatif local venus appuyer les préoccupations de leurs concitoyens. Justifiées, ces craintes semblent être prises au sérieux par les responsables concernés puisque, dira le directeur de l'unité, « il y a des priorités qu'on est en train de solutionner, comme à la cité des 248 logements où le réseau, jugé telle une passoire, est repris en PEHD et la localisation de la cross-conexion au quartier Sidi Khaled. » « Actuellement nous procédons à des pompages à titre d'essais graduels pour ramener l'eau en appoint depuis Ain Dzarit, à 35 km de Tiaret. La plage horaire sera fatalement revue à la hausse d'ici peu », conclut-il.