La production d'agrégats dans la wilaya accuse un déficit de 30% par rapport à la demande, nous a indiqué hier un cadre du secteur. Pour le premier semestre de l'année en cours, les 14 carrières en activité ont produit près de 550 000 tonnes, ce qui est nettement insuffisant, selon la même source. Le déséquilibre entre l'offre et la demande pourrait encore s'accentuer avec le lancement du programme de reconstruction de Chlef et celui de l'autoroute Est-ouest notamment. « Le déficit sera de l'ordre de 50% si aucun investissement n'est consenti d'ici la fin de l'année en cours », signale-t-on. Déjà, les quantités mises actuellement sur le marché sont loin de répondre aux besoins exprimés en la matière par les nombreux utilisateurs, publics et privés. L'on souligne qu'il existe un important gisement qui reste, malheureusement, inexploité, en particulier au sud -est de la wilaya, à la limite avec Ain Defla. L'ouverture du secteur aux investisseurs privés, selon la nouvelle loi minière de 2001, semble se heurter à des blocages d'ordre administratif, en ce sens que les concessions de gisements ne sont accordées que par décision du ministère de l'Energie et des Mines. Selon les informations en notre possession, la wilaya a proposé de nouveaux sites d'agrégats pour leur exploitation par des opérateurs privés mais, elle attend toujours la finalisation de la procédure par le département ministériel concerné. installations vétustes Seul un avis de mise en adjudication de la carrière de Bir Saf Saf a été lancé, ce mois de juillet, par l'institution en question, apprend-on. Il reste huit sites non attribués, dont la mise en exploitation devrait non seulement combler le déficit enregistré mais aussi assurer une disponibilité suffisante et régulière de ce matériau de construction. Mis à part une ou deux unités de production, les autres installations sont soit vétustes, soit de faibles capacités et mal adaptées aux nouvelles exigences de l'activité. Certaines sont implantées à proximité de zones d'habitations, causant de sérieux désagréments aux résidents et d'effets nuisibles à l'environnement. Celle située sur le mont de Sidi Merouane, sur les hauteurs de la ville côtière de Ténès, a dû faire l'objet d'une décision de fermeture de la wilaya pour les mêmes motifs, mais, elle demeure toujours exploitée par une société privée.