Les habitants de cette localité -le vieux Cap Falcon -reconnue comme un des meilleurs sites de la corniche oranaise, n'arrivent pas à comprendre pourquoi elle est, à ce point, délaissée et pourquoi les autorités concernées ne s'en occupent pas. Pour les visiteurs, de plus en plus nombreux en cette période estivale, l'état dégradé des rues est frappant. La rue principale est tellement crevassée que la circulation automobile est devenue problématique, avec pour conséquence la « fuite » des transporteurs. Pourtant, Cap Falcon a grandi, de nombreux propriétaires de terrains ont érigé de grands immeubles aménagés en résidences d'été, pour une plage qui continue à drainer, chaque année, de nombreux baigneurs. « Nous avons beaucoup investi, dira un des propriétaires, mais notre mairie n'a pas suivi. Tout ce qu'on demande est rejeté ». Au village, la collecte des ordures ménagères ne se fait pas régulièrement. « L'unique camion qui assure le ramassage sur l'axe Aïn El Turck - Cap Falcon arrive déjà plein et, en été, très souvent, il ne va pas au-delà de l'Eden », explique un citoyen. Pour éviter l'amoncellement des ordures devant leurs immeubles-résidences et tous les désagréments qui s'en suivent, certains propriétaires ont fait appel à une entreprise privée spécialisée en la matière. « Pourtant, dira l'un d'eux, je suis un contribuable qui paye ses impôts ». A Cap Falcon, il n'y a même pas de pharmacie, ni aucune structure de loisirs. La plage n'est pas surveillée. « Cela fait deux ans », explique un des enfants du village qui s'est investi plagiste. Ils sont quelques uns à s'être partagés l'espace, « sans autorisation », se plaignent-ils ajoutant qu'ils peuvent faire mieux. En effet, ils ont, en quelque sorte, sauvé la mise puisqu'ils assurent la propreté et la sécurité des lieux .