-Fraîchement désignée à la tête de l'ensm, vous venez juste d'entamer votre déménagement au nouveau pôle de Koléa. Comment appréhendez-vous cette rentrée ? Prendre les rênes d'une organisation, de surcroît une école de management, est aventure très motivante. Le fait que cela coïncide avec la réception de nos nouvelles installations la rend davantage stimulante. Concernant les conditions dans lesquelles se déroule cette nouvelle rentrée, je dirais que mis à part quelques soucis liés à la gestion du déménagement de notre mobilier et de nos archives et la mobilisation de notre personnel pour assurer les meilleures conditions d'accueil de nos étudiants pour les inscriptions qui sont toujours ouvertes, je dirais que l'entame de la rentrée chez nous se passe dans d'excellentes conditions. -Le mouvement de grève qui s'oppose au transfert vers le nouveau pôle ne risque-t-il pas de perturber la rentrée au niveau de votre école ? Notre école n'est pas concernée par la contestation qui s'oppose au transfert vers ce nouveau pôle universitaire ; bien au contraire, on s'en réjouit. C'est une nouvelle dynamique qui est en phase d'être initiée en termes de rapprochement des établissements d'enseignement et de recherche qui aura pour effet systématique une optimisation de la qualité des enseignements par la mutualisation des moyens scientifiques et la mise en commun des dispositifs pédagogiques au profit de toute la population estudiantine des écoles regroupées. La proximité des laboratoires et des lieux d'organisation des événements scientifiques profitera grandement à la qualité de formation et à l'expérience pédagogique de nos élèves. Notre jeune école, qui souffrait justement de l'exiguïté de ses locaux à la rue Ben M'hidi, est désormais «bien lotie» selon les normes internationales en termes d'équipements et de ressources pédagogiques, avec des capacités d'accueil décuplées. Nous sommes également prêts à relever sérieusement le défi de la formation continue maintenant que nous avons des conditions plus dignes pour recevoir les cadres et les chefs d'entreprise. Ces nouvelles installations constituent pour nous, en tant qu'établissement public, des atouts majeurs pour se positionner par rapport au secteur privé et sur le plan international dans l'offre de formation de haut niveau. -Les opposants au transfert à ce nouveau pôle reprochent, entre autres revendications, l'isolement et le manque d'infrastructures favorables à l'épanouissement d'une ville universitaire … Votre avis sur la question... Je peux vous assurer que toutes les commodités et les conditions sont réunies au sein de ce nouveau pôle, y compris celles liées à l'éclosion d'une vie étudiante active autant sur le plan scientifique que celui relatif aux activités culturelles. Je peux vous citer le cas de mon école : nous disposons désormais de notre propre grande salle de projection, des espaces de divertissement, les locaux de la nouvelle bibliothèque n'ont rien à envier à celles des grandes écoles internationales, d'autant plus que nous venons d'être équipés de la connexion Internet de quatrième génération pour assurer une meilleure exploitation de nos abonnements aux grandes bibliothèques virtuelles mises à la disposition de nos élèves. Concernant la grève, j'espère que cette crise trouvera vite son dénouement et que nos collègues des autres écoles fassent primer l'intérêt général ; j'appelle mes collègues à assumer leur rôle de pionniers dans le lancement de ce pôle, il y a un début à toute entreprise et il faut avoir le courage d'assumer notre rôle d'éclaireurs et de défricheurs de l'avenir de nos étudiants.