On s'asseoit, on stresse puis on clique. Il ne s'agit pas d'une consultation sur le Net pour l'achat d'un billet d'avion. C'est le parcours d'un bachelier qui, d'un clic, désigne ses choix d'orientation pour son cursus universitaire. Ce qui se faisait jadis sur de longs feuillets distribués aux nouveaux bacheliers, les avancées technologiques l'ont réduit à un simple mouvement de doigt. Depuis 2007, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) a mis à la disposition des nouveaux bacheliers un site web réservé à leurs inscriptions universitaires. Depuis, on a donc jeté l'éponge sur les anciennes méthodes de transcription pour définir les affiliations, le traitement des données et des orientations. Si les anciens procédés d'inscription, aussi classiques soient-ils, qui se basaient sur des formulaires papier ont répondu pleinement à la plupart des demandes des «anciens futurs» universitaires, il s'est présenté un certain nombre de cas où cette démarche s'était révélée lente et pénible. La perte de temps était donc indubitable. C'est pourquoi l'opération d'orientation des nouveaux bacheliers se fait désormais exclusivement en ligne. Et c'est à partir de l'année 2007 que la démarche «en ligne» a été mise en marche dans le système d'enseignement supérieur afin de faciliter, simplifier et assurer l'orientation des bacheliers. Mais qui assume ce travail délicat ? Comment assurer une affiliation conforme aux choix des lauréats du bac ? L'Ecole nationale supérieure d'informatique (ESI), sise à Oued Smar, prend à sa charge depuis plusieurs années cette opération. «Le système d'orientation des nouveaux lauréats du bac a été lancé pour la première fois en 1990 au niveau de cette école», déclare Koudil Mouloud, professeur et directeur de l'ESI. Cependant, la version «en ligne» des inscriptions et des orientations des bacheliers n'était en effet opérationnelle qu'en 2007. «Dans les années 1990, l'école qui était à cette époque l'Institut national d'informatique (INI) a été chargée, en collaboration avec l'office des examens et concours (OEC), de la saisie des notes des bacheliers, de l'élaboration des fiches de vœux, jusqu'à l'orientation définitive des bacheliers vers les établissements universitaires. Cette opération se faisait automatiquement au niveau de l'école», explique le Pr Koudil. Selon ce dernier, l'affectation consistait à envoyer des convocations aux bacheliers par voie postale. «Les bacheliers savent par la suite qu'ils sont orientés vers telle ou telle filière. On envoie également aux établissements des listings des bacheliers orientés à leur niveau», avance-t-il. Orientation «On line» Pour alléger la procédure d'orientation des nouveaux bacheliers, l'ESI passe à la version numérique. Une méthode preste qui garantit l'inscription et l'affectation la plus juste pour des milliers d'étudiants chaque année. «La fiche de vœux qui permet au bachelier d'exprimer ses choix est passée en ligne. En effet, l'école se focalise sur la phase qui commence par l'obtention du bac jusqu'à l'orientation finale vers les établissements universitaires du nouveau bachelier», explique le directeur. Mais sur quelle base est réalisée cette opération ? M. Koudil explique que chaque année une circulaire est signée par le ministère de l'Enseignement supérieur dévoilant structurellement les filières ouvertes, les conditions et les critères d'accès pour chaque spécialité. «C'est ce document qui stipule et définit le fonctionnement du programme informatique», insiste le professeur. En effet, les orientations vers les spécialités se font en fonction des places pédagogiques disponibles et la capacité d'accueil dans chaque établissement. «Après que les bacheliers aient entré leurs informations personnelles ainsi que leurs vœux, l'école, à partir de là, connaît les demandes pour chaque filière. Plus tard, après avoir acquis la liste des vœux des futurs étudiants, tout se fait à l'école avec la circulaire qui est codée sous forme d'un programme informatique dans lequel les notes, les choix ainsi que les places pédagogiques sont automatiquement introduits», indique-t-il. De ce fait, l'ESI effectue cette opération à l'aide de trois programmes qui fonctionnent corrélativement. «Ces trois logiciels nous aident à vérifier s'il n'y a pas d'erreur dans le traitement des données. Si l'un des logiciels indique des données différentes que celles affichées dans les deux autres programmes, c'est qu'il y a un problème dans l'insertion des informations», précise-t-il. En outre, ce traitement informatisé des données s'occupe de toutes les fiches de vœux des nouveaux bacheliers, saisies et transmises en ligne dans le but de satisfaire un choix exprimé par le futur étudiant, conforme à ses 10 vœux hiérarchisés dans le respect des conditions pédagogiques. «Le traitement et l'analyse des données ne sont pas une tâche facile, ils exigent une organisation et un travail très méticuleux. Ce traitement définit à la fin qui est affecté, ainsi que les moyennes minimales.»