Sans trois joueurs (Demmou, Zerara et Amokrane), le onze ententiste, qui jouera dans son antre vide, entamera ce soir, contre le Tout Puissant Mazembé (TPM), la première manche de la demi-finale de la Ligue des champions, qu'il espère fructueuse. Cependant, la réalité du terrain inquiète les Ententistes, qui croisent non seulement les doigts, mais ont peur pour leur team. Pour diverses raisons, les Sétifiens n'auront pas la tâche facile face au TPM qui dispose de 11 internationaux. L'Aigle noir, qui a perdu bon nombre de licences africaines à l'intersaison, se présentera avec un effectif réduit à 16 joueurs dont deux gardiens. N'ayant pas les coudées franches, son staff technique ne peut de ce fait manœuvrer à sa guise. Ménagés lors du dernier match de championnat, Djahnit, Boukria, Lagraa et Younes seront de la partie, tout comme Lamri, Ziaya et Benyettou qui ont obtenu un temps de jeu. Madoui, qui a demandé à ses joueurs d'oublier le nul concédé face au NAHD et la sanction de la CAF tombant tel un couperet sur les têtes des inconditionnels pas exempts de tout reproche, va sans nul doute reconduire, à un joueur près, le collectif qui avait pris part au match d'El Eulma. Pour contrer son adversaire, un habitué de la compétition, Madoui, qui vient de visionner trois rencontres du TPM, hors de ses bases, a une idée précise sur les forces et faiblesses du Mazembé. Ce dernier s'est préparé à Accra (Ghana), où il a disputé des matchs amicaux. Rien que pour combler le vide de la compétition officielle puisque le championnat congolais ne débutera que le 4 octobre prochain. Les camarades de Younes, qui ont un bon coup à jouer, ont visionné hier la dernière rencontre Zamalek-TPM, jouée au Caire sans public. Les Noir et Blanc, qui n'ont pas gagné le moindre match (toutes compétitions confondues) à domicile depuis presque cinq mois, savent désormais à quoi s'en tenir. Faute d'imagination, de spontanéité et de jeu direct, l'Aigle noir peine à faire la différence contre des défenses regroupées. Il doit s'armer de vertus pour bousculer l'imperméable arrière-garde du TPM qui n'a encaissé, en dehors de ses bases (durant la phase des poules), qu'un seul petit but. Pour bousculer les Congolais, qui se sont déplacés pour défendre, fermer les couloirs et simuler des blessures, les hommes de Madoui doivent tirer profit des 4 rencontres de la compétition nationale pour accélérer le jeu, priver leur vis-à-vis du ballon et trouver la faille et le chemin des filets. L'inédite demi-finale, devant se dérouler sans le 12e homme, pourrait d'un côté être l'occasion pour les Ziaya, Belaimeri et Younes de montrer un tout autre visage et faire vibrer Aïn Fouara qui rêve d'une finale historique de la Ligue des champions, nouvelle version.